L’avocate de la femme qui accuse Julian Assange de viol en Suède en 2010 a indiqué jeudi qu’elle allait demander au parquet la réouverture de l’enquête après l’arrestation du fondateur de WikiLeaks à Londres.
« Nous allons tout faire pour que les procureurs rouvrent l’enquête suédoise et qu’Assange soit remis à la Suède et traduit en justice pour viol », a déclaré Elisabeth Massi Fritz à l’AFP. Assange s’étant réfugié en 2012 à l’ambassade d’Equateur à Londres pour échapper à une arrestation par la police britannique, la Suède avait abandonné les poursuites en mai 2017, à trois ans de la prescription, faute de pouvoir faire avancer l’enquête.
La nouvelle de son arrestation par des agents du service de la police métropolitain (MPS) à l’ambassade d’Équateur et son placement en garde à vue « sont un choc pour ma cliente », a ajouté Elisabeth Massi Fritz. « Tant que le crime ne sera pas prescrit, mon client garde l’espoir que justice sera faite », a-t-elle ajouté. Interrogé par l’AFP, un porte-parole du parquet suédois a refusé de commenter l’information. « Nous regardons cela », a-t-il indiqué.
Âgée d’une trentaine d’années à l’époque des faits, la plaignante a porté plainte le 20 août 2010 contre Julian Assange, qu’elle avait rencontré au cours d’une conférence de WikiLeaks à Stockholm quelques jours auparavant. Elle l’accuse d’avoir engagé un rapport sexuel non protégé pendant qu’elle dormait dans la nuit du 16 au 17 août. Julian Assange a toujours soutenu qu’elle était consentante et avait accepté de ne pas utiliser de préservatif.
L’instruction suédoise, notamment retardée par le refus d’Assange d’être entendu en Suède, aura pris près de sept ans. La plainte d’une autre jeune Suédoise pour une agression sexuelle à la même époque à Stockholm a été frappée par la prescription en 2015.
D.C avec AFP
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.