Bjorn Ulvaeus, icône du groupe Abba, en est convaincu : les Suédois doivent abandonner l’usage des espèces. La star a rejoint la majorité dominante des « anticash » depuis que son fils a été victime d’un cambriolage et a perdu ses liquidités.
En Suède, le paiement en espèce représente moins de 1% des transactions effectuées. Plusieurs facteurs expliquent cette situation : la confiance des Suédois en leur gouvernement et en leurs banques, la peur des extorsions courantes d’espèces, une utilisation accrue des terminaux pour cartes et des technologies de paiement sans contact.
Au détour d’une rue, il est de moins en moins rare de trouver des bars ou des magasins avec une pancarte « Nous n’acceptons plus les espèces« . Victoria Nilsson, qui dirige une chaîne de 16 boulangeries, a adopté cette méthode et explique : « Nous voulons minimiser les risques de vols et c’est plus rapide de payer avec une carte ».
Et même pour de petits montant, on dégaine de moins en moins un porte-monnaie. « J’ai emmené mon fils à la fête foraine, et il y avait un type qui vendait des ballons avec une machine pour les cartes », remarque au micro de la BBC Senobar Johnsen, une anglaise en visite dans le pays. « Ce n’est pas comme en Angleterre, où si vous êtes au milieu de nulle part et que vous sortez votre carte, il y a un montant minimum. C’est super ! », continue t-elle.
À cela s’ajoute le succès grandissant de technologie de paiement sans contact. Telle que Swich, une application mobile déjà utilisée par plus de 5 millions de Suédois. Créée par les banques, elle permet aux usagers de payer en n’utilisant rien de plus que leur numéro de téléphone.
En Suède, les institutions ont bonne réputation et le taux de corruption est très faible. Le gouvernement n’est pas Big Brother et les relations avec les banques sont basées sur la confiance.
Cependant, certains sont inquiets par l’abandon du paiement en espèces. « Ce système pourrait facilement être perturbé ou manipulé. Pourquoi nous envahir quand c’est tellement simple ? Il suffit de couper le système de paiement et nous sommes totalement impuissants », observe Bjorn Eriksson, ancien commissaire de police national et président d’Interpol, dans la banlieue d’Alvik.
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