Suicide probable de Maggy Biskupski, la porte-voix des « policiers en colère »

14 novembre 2018 14:47 Mis à jour: 14 novembre 2018 14:47

Elle était devenue l’une des porte-voix du malaise des policiers après l’attaque de Viry-Châtillon en octobre 2016 : Maggy Biskupski a été retrouvée morte lundi à son domicile après un probable suicide, érigée par la classe politique en symbole de la « souffrance » des forces de l’ordre.

Policière à la brigade anti-criminalité dans les Yvelines, cette jeune femme de 36 ans a été découverte lundi avec son arme de service à son domicile de Carrière-sous-Poissy, selon une source proche de l’enquête. Une lettre a été retrouvée sur place et la piste du suicide est privilégiée.

Maggy Biskupski s’était fait connaître en fondant l’association Mobilisation des policiers en colère (MPC) après la violente attaque au cocktail Molotov de deux véhicules de police à Viry-Châtillon (Essonne) le 8 octobre 2016. Deux policiers avaient été gravement brûlés, deux autres plus légèrement.

Peu après cette attaque, une fronde policière spontanée était née, organisée grâce aux réseaux sociaux et sans les syndicats, inédite par son ampleur.

Pendant quatre mois, brassard « police » au bras pour certains, visage caché pour la plupart, défilant la nuit à Paris ou en province malgré leur devoir de réserve, ils avaient incarné le « malaise » de leur profession.

« C’était une engagée. On pouvait ne pas être d’accord avec elle (…) mais c’était une engagée pour une cause, celle de défendre les policiers », a réagi mardi sur BFMTV le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner.