Un éleveur bovin de Côte-d’Or, Nicolas Mazilly, dénonce les énormes marges de profit que font les supermarchés alors qu’il ne s’en sort plus financièrement.
« Ils vendent ce tournedos 42,10 euros le kilo. Moi, ce morceau-là, je l’ai vendu 3,80 euros. Ça a de quoi énerver, car on se rend compte que notre produit est noble, qu’ils font une marge bénéficiaire exceptionnelle et que nous on n’est pas considérés », témoigne l’éleveur à la caméra de France 3.
Comme bien d’autres producteurs, M. Mazilly a du mal à boucler les fins de mois. Il estime que pour arriver à s’en sortir, il lui faudrait gagner 1 euro de plus par kilogramme de viande.
« Un éleveur sur cinq est dans une situation difficile et c’est un chiffre qui ne cesse de croître », reconnaît Bruno Dufayet, président de la Fédération nationale bovine (FNB). En effet, les prix payés aux producteurs n’augmentent pas alors que leurs charges ne cessent de croître.
Déjà, Le Monde rapportait en 2015 que le prix de vente d’un bœuf était de 3,80 euros le kilo. « Aujourd’hui, on ne peut pas vivre de l’élevage », avait témoigné une éleveuse de vaches à viande de l’Eure à cette époque.
En montrant le prix affiché par le rayon boucherie d’un supermarché de l’agglomération de Dijon – 42,10 euros le kilo – Nicolas Mazilly s’interroge donc sur son avenir de producteur. Les bénéfices énormes que les grandes surfaces font sur son travail le rendent amer.
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