Emmanuel Macron s’est entretenu avec le média américain CBS et a parlé du passé colonial de la France. Actuellement, dans le débat public, ce passé colonial est au cœur des préoccupations.
Le 18 avril dernier, le Président français Emmanuel Macron s’est exprimé sur CBS lors d’un entretien. La question du passé colonial de la France a notamment été abordée. « Je pense que les États-Unis et l’Europe sont confrontés à des défis communs, à des réseaux d’inégalités, à des discours de haine, etc. », a d’abord indiqué le Président français, ajoutant que la question de la race n’a pas été réglée.
Pourtant, cette question de la race, « qui est au cœur même de notre société », engendre « beaucoup de tensions lorsque des personnes sont victimes de discrimination et lorsque des personnes poussent des discours racistes, du racisme ou des discours inacceptables », a renchéri Emmanuel Macron.
Pour s’ « attaquer à ce sujet », il a indiqué qu’il était nécessaire de faire « preuve de transparence et de jugement équitable » en premier lieu. « C’est pourquoi j’ai lancé de nouvelles plateformes pour lutter contre la discrimination, le racisme, etc. », a-t-il ajouté. Dans un second temps, le Président a prôné « un dialogue calme et ouvert pour comprendre comment cela s’est passé et d’une certaine manière déconstruire notre propre histoire. »
Rappelant que « sans aucune confusion, nos histoires sont très différentes », et ce, malgré « des phénomènes communs ». Le Président considère qu’il faut donc « aller aux racines mêmes de ce phénomène », et pour cela, « nous devons lancer de nouvelles politiques, concrètes et déterminées, pour nous débarrasser du racisme dans notre société. C’est essentiel », a-t-il déclaré.
« Mais troisièmement, nous devons reconstruire l’unité de nos sociétés », a souligné M. Macron lors de son entretien avec le média américain. Il a mis en garde contre ce qu’il considère comme « l’un des grands risques aujourd’hui », à savoir « être inefficace dans la gestion de la discrimination » et de « pousser à la fragmentation de toutes les sociétés en encourageant, […] une sorte de construction où une nation serait l’addition de différentes races ou l’addition de différentes minorités ».
Selon le chef de l’État français, « une nation est basée sur l’unité avec les différences, est basée sur l’unité des projets ». De ce fait, il réclame, « des deux côtés de l’Atlantique », « une politique de reconnaissance, de construire notre unité en étant plus efficace contre les inégalités, contre la discrimination, et en travaillant pour l’unité et en reconnaissant toutes les différences ». « C’est un défi énorme, mais c’est l’un des défis essentiels de notre génération », a-t-il conclu.
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