Donald Trump l’avait présenté en rival vieux, sénile, endormi mais lui a finalement épargné son surnom de « Sleepy Joe » mardi soir: en s’adressant directement aux Américains tout en invectivant le président, Joe Biden a passé un test déterminant lors du 1er débat présidentiel aux Etats-Unis.
Après 90 minutes d’échanges houleux, une seule certitude: s’il a bafouillé, semblé s’embrouiller parfois, et a lui aussi pris certaines libertés avec la réalité, le candidat démocrate à la Maison Blanche a, un temps au moins, fait oublié son surnom de « Joe l’endormi ».
« Clown », « menteur », « le pire président que l’Amérique ait jamais eu »: celui qui promettait depuis des mois de battre Donald Trump, 74 ans, « à plates coutures », s’est emporté à plusieurs reprises avec des mots forts, inédits dans un débat contre un président américain.
« Je ne suis pas ici pour démonter ses mensonges », a lancé Joe Biden, 77 ans, avant de lui décocher: « Vous allez la fermer! »
Saisissante, la phrase a marqué.
« Il n’y a rien d’intelligent en vous », a rétorqué côté Donald Trump.
Tenus à bonne distance sur scène à cause de la pandémie de Covid-19, c’est dans un grand silence, devant un public restreint, intime, mêlant leurs familles, des invités et de rares journalistes, que les deux hommes ont échangé invectives et railleries à Cleveland, dans l’Ohio.
« Joe »: le président américain a appelé son rival par son prénom à de nombreuses reprises. Mais n’a pas repris, sur scène, le surnom qu’il martèle depuis des mois, devant ses foules de partisans ou sur son compte Twitter aux millions d’abonnés: « Sleepy Joe » (« Joe l’endormi »).
S’il lui a donné, en ouverture, du « Monsieur le président », l’enfant de Scranton (Pennsylvanie), qui aime à se dire prêt à la bagarre contre les « brutes », lui a opposé rires et sourires sarcastiques.
S’adresser directement aux téléspectateurs
Mais l’ex-bras droit de Barack Obama a pris soin, à plusieurs reprises, de s’adresser directement aux téléspectateurs. Et de jouer de son empathie, point fort de cet homme à la vie marquée par la tragédie.
Dans un vif échange sur la pandémie de nouveau coronavirus, il a rappelé le lourd bilan de plus de 200.000 morts aux Etats-Unis avant de se tourner vers la caméra.
A propos des récentes révélations explosives du New York Times sur la situation fiscale du milliardaire, il a encore pris les Américains à témoins.
Et c’est avec une attaque que Donald Trump a offert à Joe Biden l’occasion de partager avec des millions d’Américains une expérience douloureuse.
Son autre fils, Hunter, décroche des contrats en Chine et en Ukraine
Le démocrate évoquait la mémoire de son fils Beau Biden, emporté par un cancer en 2015, lorsque son rival tempétueux a cherché à ramener la conversation sur son autre fils, Hunter, cible régulière des républicains pour avoir décroché des contrats en Chine et en Ukraine grâce, selon eux, au seul nom de son père.
Il « a été viré de l’armée pour usage de cocaïne », a accusé le 45e président des Etats-Unis.
« Ce n’est pas vrai », a rétorqué Joe Biden sans le regarder.
Et, en s’adressant encore à la caméra, il a lancé: « Mon fils, comme beaucoup de gens que vous connaissez chez vous, a eu un problème de drogues. Il l’a dépassé. Il l’a réglé. Et je suis fier de lui ».
Focus sur la Chine – Gigantesque incendie dans un laboratoire de Huawei en Chine
Le saviez-vous ?
Epoch Times est un média indépendant, différent des autres organisations médiatiques. Nous ne sommes influencés par aucun gouvernement, entreprise ou parti politique. Notre objectif est d’apporter à nos lecteurs des informations factuelles et précises, en étant responsables envers notre lectorat. Nous n’avons d’autre intention que celle d’informer nos lecteurs et de les laisser se faire leur propre opinion, en utilisant comme ligne directrice les principes de vérité et de tradition.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.