Les hommages à Fiacre Gbédji, le guide béninois des deux ex-otages libérés vendredi, qui a été tué lors de leur enlèvement dans le nord du Bénin début mai, se sont multiplié pendant le week-end sur le réseau social Twitter.
Au Bénin et sur la toile, de nombreux témoignages regrettaient le peu d’échos qu’a eu sa mort en comparaison avec la médiatisation accordée à l’enlèvement des deux ressortissants français, finalement libérés sains et saufs dans le nord du Burkina Faso dix jours après leur enlèvement.
« Il s’appelait Fiacre Gbédji. Il était guide dans le parc de la Pendjari, au Bénin. Il n’aura pas d’hommage, pas d’émission spéciale… Qu’il ait au moins ici sa photo », a écrit un internaute sur le réseau social. « Paix à ton âme fils d’Afrique Fiacre Gbédji », a écrit un autre en hommage au guide.
Le quotidien La Libre Belgique lui a consacré un article, affirmant que « beaucoup de jeunes Belges et leurs professeurs le connaissaient »: à travers un projet baptisé Move With Africa, mis en place avec le journal, Fiacre Gbédji « faisait découvrir sa culture et son pays aux élèves venus dans une démarche d’éducation à la citoyenneté ».
Son frère, Alexandre, a confirmé à l’AFP que leur maison familiale, à Natitingou (nord du Bénin), « a vu défiler des centaines de touristes », que Fiacre était fier d’amener chez lui pour leur faire découvrir sa ville natale. « Fiacre va beaucoup nous manquer, c’est l’un des meilleurs guides que nous avions », a également confié à l’AFP le directeur du complexe touristique de la Pendjari où le drame a eu lieu, James Terjanian.
Ce guide professionnel, très apprécié de ses collègues comme de la plupart des gens qui l’ont connu, allait bientôt avoir 30 ans, et était père de six enfants. Outre ses activités de guide, il avait fondé un orphelinat avec le soutien de certains touristes, a raconté un de ses proches amis. Il donnait lui-même régulièrement des cours aux enfants du centre et leur était très « dévoué », a-t-il ajouté.
Son corps a été retrouvé le 4 mai, très abîmé, tout près de la frontière dans le parc de la Pendjari où les ravisseurs se sont débarrassés de lui avant de fuir au Burkina voisin, où opèrent de nombreux groupes jihadistes.
D.C avec AFP
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