ÉCONOMIE

Suspendu à la production saoudienne, le pétrole se replie au lendemain de son envolée

septembre 17, 2019 22:10, Last Updated: septembre 17, 2019 22:21
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Le prix du brut new-yorkais, qui avait flambé lundi après les attaques contre des infrastructures pétrolières en Arabie saoudite, s’est nettement replié mardi suite aux affirmations de Ryad que la production serait rétablie fin septembre.

Le baril de WTI pour livraison en octobre, la référence américaine du brut, a reculé de 3,56 dollars, ou 5,7%, pour finir à 59,34 dollars, tandis que le baril de Brent pour livraison en novembre, coté à Londres, a baissé de 4,47 dollars, ou 6,5%, à 64,55 dollars.

Les cours de l’or noir s’étaient enflammés la veille alors que des attaques visant l’usine d’Abqaiq, la plus grande pour le traitement de pétrole au monde, et le champ pétrolier de Khurais, avaient réduit de moitié la production d’or noir d’Arabie saoudite, premier exportateur mondial de brut.

Le cours du Brent, référence sur le marché mondial, avait ainsi enregistré la plus forte progression depuis la création de ce contrat en 1988 en bondissant de 14,6%.

Mais les prix de l’or noir ont soudainement chuté mardi après des informations de presse indiquant que la production saoudienne pourrait être rétablie d’ici deux à trois semaines.

La production pétrolière serait rétablie fin septembre

Le ministre saoudien de l’Energie, le prince Abdel Aziz ben Salmane, a confirmé par la suite que la production pétrolière de son pays serait rétablie fin septembre. Le ministre a également affirmé, lors d’une conférence presse, que l’approvisionnement en pétrole de l’Arabie saoudite avait retrouvé son niveau initial.

« En gros, les Saoudiens sont en train de dire qu’ils vont continuer à fournir le même volume de pétrole qu’auparavant, qu’il s’agisse de leur production ou de leurs réserves », a commenté Kyle Cooper d’Ion Energy. « Cela semble un peu étonnant dans la mesure où ils doivent normalement fabriquer de nouvelles pièces pour réparer les infrastructures endommagées », a-t-il ajouté.

« Mais ils ont beaucoup à perdre s’ils ne tiennent pas leur parole avec l’introduction en Bourse à venir d’Aramco », a souligné le spécialiste. « Ils ont probablement bien évalué leurs perspectives avant de se prononcer. »

La société publique saoudienne a en effet, selon des sources proches du dossier, étudié la possibilité de reporter son entrée en Bourse, très attendue dans la mesure où Aramco devrait y valoir plus de 1.000 milliards de dollars.

Mais le président du conseil d’administration de l’entreprise a déclaré mardi que l’introduction en Bourse du géant pétrolier saoudien se poursuivrait comme prévu, en novembre sur son marché local et en 2020 sur une Bourse internationale.

Le président américain Donald Trump a pour sa part répété mardi qu’il était disposé, au besoin, à recourir aux réserves stratégiques des Etats-Unis, pays produisant le plus de brut au monde.

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