L’association Anticor demande à la justice d’enquêter sur de possibles faits de « corruption », « trafic d’influence » et « abus de confiance » de la part de l’ex-eurodéputée.
Dans sa plainte, envoyée cette semaine au parquet national financier (PNF), Anticor demande à la justice d’enquêter sur de possibles faits de « corruption », « trafic d’influence » et « abus de confiance » de la part de l’ex-eurodéputée, actuellement numéro trois de la Banque de France.
« Conseillère spéciale »
L’association anticorruption s’interroge sur la réalité du travail effectué pour le think tank américain, mais aussi et surtout sur les éventuelles contreparties en échange des rémunérations versées dans le cadre de ce contrat.
Mme Goulard a reconnu avoir travaillé comme « conseillère spéciale » pour plus de 10 000 euros mensuels entre octobre 2013 et janvier 2016 auprès du Council for the Future of Europe, un groupe de réflexion fondé par l’Institut Berggruen, alors qu’elle était eurodéputée.
Cet organisme a été fondé par un milliardaire germano-américain, Nicolas Berggruen, jadis qualifié de financier « vautour » par le magazine Forbes. Il est financé, selon le New York Times, par la fiducie de bienfaisance de M. Berggruen, enregistrée aux Bermudes.
Anticor demande à la justice d’enquêter sur de possibles faits de « corruption », « trafic d’influence » et « abus de confiance » de la part de l’ex-eurodéputée, Sylvie Goulard, actuellement numéro trois de la Banque de France.https://t.co/6LIrsrKl0d
— Barbara78 (@dragonduclos) December 21, 2019
L’Institut Berggruen nie tout emploi fictif
Reconnaissant que son salaire pouvait « soulever des interrogations », Mme Goulard a assuré cet automne que cet emploi, autorisé par le règlement, avait été déclaré et qu’elle n’avait « aucune relation d’aucune sorte avec les activités commerciales » de M. Berggruen.
« On a fait des activités qui relevaient de la réflexion, de l’animation de groupe, de l’organisation de réunions. C’est un travail qui est avéré », a insisté l’ancienne ministre des Armées à l’occasion d’une audition devant le Parlement européen.
Contacté par l’AFP, l’Institut Berggruen a nié tout emploi fictif, évoquant notamment l’organisation d’une « table ronde à Bruxelles » et de « conférences à Paris et Madrid ». D’après Anticor, l’un de ces conférences a cependant eu lieu quatre mois avant son embauche.
Les casseroles s’empilent pour l’ex-ministre Sylvie Goulard
Plus de 10 000 euros mensuels dans le viseur soupçonnée de corruption
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Mise en examen début décembre
La polémique sur cette prestation, ajoutée à l’affaire des emplois présumés fictifs des assistants d’eurodéputés du MoDem, a coûté à Mme Goulard sa place au sein de la nouvelle Commission européenne, proposée par Emmanuel Macron.
Dans l’affaire des assistants, l’ancienne eurodéputée a été mise en examen début décembre pour « détournement de fonds publics ». Elle avait accepté cet été de rembourser 45 000 euros au Parlement européen concernant un assistant pour lequel elle n’avait pas pu fournir « de preuve de travail ».
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