AFRIQUE

Syrie: tir de missiles israéliens près de Damas, neuf combattants pro-régime tués (OSDH)

mai 9, 2018 1:30, Last Updated: mai 9, 2018 1:36
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Au moins neuf combattants pro-régime ont été tués mardi soir dans le tir de missiles israéliens visant un secteur proche de Damas, a indiqué une ONG, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).  De son côté, l’agence de presse officielle syrienne Sana a fait état de la mort de deux civils dans la province de Deraa, proche de Damas, causée par le tir de missiles.  « Neuf combattants appartenant aux Gardiens de la Révolution iraniens ou aux milices chiites pro-iraniennes ont été tués » dans le secteur de Kiswa, a indiqué à l’AFP le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.  Les missiles ont visé un « dépôt d’armes appartenant aux Gardiens de la révolution iraniens », qui combattent aux côtés des forces gouvernementales dans la guerre qui ravage la Syrie depuis 2011, a-t-il ajouté.

Israël n’a pas fait de commentaires. L’agence Sana, citant une source médicale, a indiqué qu’« un homme et sa femme ont été tués à Cheikh Miskine, dans la province de Deraa, à la suite de l’explosion liée à l’agression israélienne près de Kiswa sur l’autoroute reliant Damas à Deraa ».    Sana a indiqué plus tôt que l’armée syrienne avait intercepté mardi soir deux missiles israéliens visant un secteur proche de la capitale Damas.  « La défense anti-aérienne a intercepté deux missiles israéliens lancés contre (le secteur de) Kiswé et les a détruits », selon l’agence Sana. L’agence a fait état d’« explosions » dans ce secteur, tandis que la télévision syrienne a retransmis des images de flammes qui selon elle se dégageaient d’un incendie provoqué par la destruction des deux missiles.   Ce n’est pas la première fois que ce secteur au sud-ouest de Damas est visé. Israël y avait déjà bombardé des positions militaires, notamment un dépôt d’armes en décembre.

Mardi soir, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit « soutenir totalement » le retrait américain de l’accord nucléaire avec l’Iran, tandis que la partie du Golan occupée par Israël était placée en état d’alerte élevé devant l’éventualité d’une attaque iranienne venue de Syrie. Israël a effectué ces dernières années, et particulièrement depuis 2017, de nombreuses frappes en Syrie contre des positions du régime du président Bachar al-Assad ou de son allié, le Hezbollah libanais. Le 9 avril, des missiles ont été tirés contre la base militaire T-4, dans la province centrale de Homs, tuant jusqu’à 14 combattants, dont sept Iraniens, au surlendemain d’une attaque chimique présumée imputée au régime syrien. Cette base avait déjà été visée par l’armée israélienne en février.

Le 26 avril, le ministre israélien de la Défense Avigdor Lieberman a affirmé que son pays s’en prendrait à toute tentative d’« implantation militaire » iranienne en Syrie, notamment dans la région du Golan limitrophe d’Israël. Trois jours plus tard, au moins 26 combattants en « majorité » iraniens ont été tués dans des tirs de missiles contre des positions militaires du régime, selon l’OSDH. Un aéroport militaire d’Alep (nord) et la Brigade 47 à Hama (centre), où sont stationnées des forces iraniennes, ont été visés par ces bombardements « probablement israéliens », selon l’ONG. Israël et la Syrie sont officiellement en état de guerre. Les relations sont d’autant plus tendues que trois ennemis d’Israël opèrent sur le théâtre syrien: le régime lui-même et deux de ses grands alliés, l’Iran et le Hezbollah libanais pro-iranien.

DC avec L’AFP

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