Trois réfugiés irakiens parmi lesquels une femme ont été tués au cours des deux derniers jours par des membres du groupe Etat islamique (EI) dans un camp du nord-est de la Syrie, a indiqué samedi l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Contrôlé par l’administration semi-autonome kurde, le camp Al-Hol, qui accueille des proches de combattants jihadistes, abrite près de 62.000 déplacés, dont 93% sont des femmes et des enfants, la moitié venant d’Irak.
Tirs de jihadistes dans un secteur du camp Al-Hol
Samedi, une réfugiée irakienne a succombé à ses blessures après avoir été atteintes de balles tirées par des combattants jihadistes dans le camp, indique l’OSDH qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie.
Le camp d’Al-Hol, dans le nord-est de la Syrie a été prévu pour 10 000 personnes.
Il en abrite aujourd’hui 66 000.
Comment empêcher la propagation du #COVID19 dans un camp comme celui-ci ? pic.twitter.com/8LEIbuHpaY
— CICR (@CICR_fr) April 13, 2020
La veille, deux autres Irakiens parmi lesquels le président du Conseil des réfugiés Irakiens ont également été tués après avoir été visés pas des tirs de jihadistes dans un secteur du camp Al-Hol réservé aux déplacés menacés par les cellules de l’EI, toujours selon l’ONG.
« Ces nouvelles violences pourraient entraîner une nouvelle vague d’assassinats dans le camp », a prévenu le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane, dans une déclaration à l’AFP.
72 assassinats depuis le début de l’année
Depuis le début de l’année, 72 assassinats ayant coûté la vie à 78 personnes parmi lesquelles 58 réfugiés irakiens ont été répertoriés dans le camp Al-Hol, selon un bilan de l’OSDH.
En mars, les autorités kurdes avaient lancé une vaste opération ayant conduit à l’arrestation de 125 membres de l’EI dans le camp.
Plus de 500 personnes, principalement des enfants, sont mortes en 2019 en Syrie dans le camp d’Al-Hol, où vivent des dizaines de milliers de déplacés dont également des proches de jihadistes. En cause : la malnutrition et le froid #AFP pic.twitter.com/Np3yuGkrg9
— Agence France-Presse (@afpfr) January 16, 2020
L’ONU met régulièrement en garde contre une détérioration de la situation sécuritaire dans ce camp surpeuplé.
Malgré les exhortations répétées des Kurdes, la plupart des pays occidentaux refusent de rapatrier leurs citoyens qui se trouvent dans le camp, se contentant de rapatriements au compte-goutte par crainte d’éventuels actes terroristes sur leur sol.
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