L’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Stephan de Mistura, a indiqué mercredi au Conseil de sécurité qu’il tablait toujours sur la tenue d’un nouveau round de discussions à Genève, « fin octobre, début novembre », sans toutefois être en mesure de donner une date précise.
« Je voudrais confirmer aujourd’hui mon intention de convoquer un 8e round de discussions à Genève au plus tard fin octobre, début novembre », a-t-il dit. « La date précise doit encore être déterminée », a-t-il ajouté, alors que de précédentes projections prévoyaient ces nouvelles discussions dans la deuxième quinzaine d’octobre.
Les sept premiers rounds de discussions à Genève n’ont rien donné. En parallèle, un second processus de discussions mené à Astana au Kazakhstan, sous l’égide de la Russie, de l’Iran et de la Turquie a défini des zones de « désescalade » sous influences étrangères qui ont permis une nette réduction de la violence.
Ces zones « ont un effet positif sur les civils », a reconnu le nouveau secrétaire général adjoint de l’ONU pour les Affaires humanitaires, Mark Lowcock. « Mais nous continuons de recevoir des informations sur des violations du droit humanitaire international par toutes les parties au conflit », a-t-il relevé.
Pour Stephan de Mistura, « le temps est venu de se concentrer sur un retour à Genève et des discussions entre Syriens sous l’autorité des Nations unies ». « C’est le seul forum qui peut permettre entre les parties syriennes elles-même le processus de transition politique prévu par ce Conseil dans sa résolution 2254, avec une légitimité entière et le soutien de la communauté internationale », a-t-il souligné. L’envoyé spécial de l’ONU a appelé toutes les parties syriennes à revenir à Genève « sans condition préalable ».
Dans la discussion du Conseil, l’ambassadeur russe à l’ONU, Vassily Nebenzia, a indiqué que la Russie voyait « dans le processus d’Astana un élan donné aux discussions de Genève ». « La situation est apaisée » et « le niveau des violences continue de diminuer », a dit le diplomate russe. Il s’est aussi élevé contre « les spéculations faites sur des divisions de la Syrie en zones d’influence », à la faveur de la création des zones de « désescalade ». Ces spéculations visent à « discréditer le processus d’Astana », a-t-il dénoncé.
La discussion publique s’est achevée par une passe d’armes entre l’ambassadrice américaine à l’ONU Nikki Haley et son homologue syrien, Bashar Ja’afari. « On ne peut pas faire confiance au gouvernement syrien », a dit la diplomate américaine, en justifiant les dons de son gouvernement à des pays tiers accueillant des réfugiés syriens, comme la Jordanie.
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