Les principaux sites internet du gouvernement taïwanais ont été temporairement inaccessibles, durant la visite de la présidente de la Chambre des représentants américaine Nancy Pelosi sur l’île, à la suite de cyberattaques qui seraient liées à la Chine et à la Russie.
Les sites de l’administration présidentielle, du ministères des Affaires étrangères et le principal portail internet du gouvernement en langue anglaise Taiwan.gov.tw ont fait l’objet d’attaques dans la nuit de mardi à mercredi, au moment de l’arrivée de Mme Pelosi à Taïwan, une visite qui a suscité la fureur de Pékin.
La Chine considère Taïwan, une île démocratique et autonome, comme faisant partie intégrante de son territoire. Pékin entend reprendre l’île un jour, par la force si nécessaire.
Importantes manœuvres militaires autour de Taïwan
Pékin a démarré jeudi les plus importantes manœuvres militaires de son histoire autour de Taïwan.
Le ministère de la Défense a également confirmé que son site internet a été hors ligne pendant une heure dans la nuit de mardi à mercredi à la suite d’une attaque dite DDoS. Cette dernière consiste à prendre pour cible un système informatique en l’inondant de messages ou de requêtes de connexion afin de provoquer un déni de service.
Selon le ministère des Affaires étrangères, les attaques contre son site internet et le portail en anglais du gouvernement étaient liées à des adresses IP chinoises et russes qui tentaient d’accéder aux sites internet jusqu’à 8,5 millions de fois par minute dans une tentative apparente de paralyser les sites.
« Comme les cyberattaques de forces hostiles étrangères peuvent toujours se produire à tout moment, le ministère des Affaires étrangères continuera à rester vigilant », a déclaré jeudi à la presse la porte-parole Joanne Ou.
Pékin intensifie les cyberattaques
L’administration présidentielle a indiqué qu’elle renforcera sa surveillance pour faire face à la « guerre de l’information hybride menée par des forces extérieures ».
Taipei a accusé Pékin d’intensifier les cyberattaques depuis l’élection en 2016 de la présidente Tsai Ing-wen qui estime que l’île est une nation souveraine et ne fait pas partie de la Chine.
Des représentants des autorités ont déclaré que les agences gouvernementales taïwanaises font face à environ cinq millions de cyberattaques et de sondes par jour.
En 2020, les autorités taïwanaises avaient affirmé que des hackers chinois ont infiltré au moins 10 agences gouvernementales taïwanaises et ont eu accès à environ 6.000 comptes emails pour y voler des données.
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