TAIPEI, Taïwan – Un peu plus de deux semaines avant que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ne tienne sa prochaine réunion clé, les pays du monde entier, dont les États-Unis, manifestent leur soutien pour que Taïwan puisse y participer.
« Taïwan devrait être membre de l’Organisation mondiale de la santé », a écrit le représentant américain Don Bacon (Républicain-Nebraska) sur Twitter le 3 mai. « La stratégie adoptée par Taïwan en matière de santé publique pour lutter contre le covid a été excellente, et isoler une nation de 24 millions d’habitants ne fera qu’affaiblir une réponse coordonnée face aux futures épidémies. »
Taïwan a été félicité internationalement pour avoir réussi à maîtriser la propagation du virus du Parti communiste chinois (virus du PCC*), communément appelé le nouveau coronavirus. L’île a réussi à stopper la propagation du virus sans recourir à des mesures de confinement, tandis que les écoles et les entreprises sont restées ouvertes normalement.
La ligue professionnelle de baseball de Taïwan, la CPBL, a également été la première ligue de ce type au monde à débuter la saison de cette année, le 12 avril.
En date du 4 mai, Taïwan a enregistré 438 infections confirmées et six décès liés au virus.
Le régime chinois revendique Taïwan comme faisant partie de son territoire, alors même que l’île autogérée a son propre gouvernement démocratiquement élu, sa propre monnaie et sa propre armée. En conséquence, Pékin se considère comme le représentant de Taïwan et interdit aux organisations internationales, dont l’OMS, toute participation de Taïwan.
Outre les alliés diplomatiques de Taïwan et les États-Unis, des représentants du Canada, de l’Australie, de l’Allemagne, du Japon et de la Lituanie se sont également prononcés récemment en faveur de I’intégration de Taïwan à I’OMS.
Bien que Taïwan ne soit pas un État membre de l’OMS, de 2009 à 2016, ses ministres de la Santé ont participé à l’Assemblée mondiale de la santé (AMS), l’organe décisionnel de l’OMS, en tant qu’observateurs. Cependant, depuis 2017, l’année qui a suivi l’élection à Taïwan du président Tsai Ing-wen du Parti progressiste démocratique (DPP) – que Pékin condamne -, Taïwan s’est vu interdire par Pékin toute participation à l’assemblée et à ses réunions.
La 73e assemblée de l’AMS, qui se tiendra virtuellement cette année compte tenu des risques liés à la pandémie, débutera le 18 mai ; la participation de Taïwan reste cependant incertaine. Taïwan n’a pas « encore reçu d’invitation de l’OMS », a déclaré le 4 mai la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Joanne Ou, selon Reuters.
« Bien que la situation actuelle soit encore très difficile, le gouvernement n’abandonnera jamais et se joindra aux alliés et aux pays ayant des idéaux similaires pour continuer à lutter jusqu’au dernier moment », a déclaré Mme Ou, évoquant les efforts entrepris par Taïwan pour participer à la réunion de l’AMS.
Le 1er mai, L’Institut Américain de Taïwan (AIT), l’ambassade américaine de facto sur l’île, ont déclaré qu’ils publieraient quotidiennement sur leur page Facebook de nouveaux messages en faveur de « la participation de Taïwan à la prochaine AMS et de son rôle plus important sur le plan de la santé mondiale » jusqu’à la session d’ouverture de la réunion de l’AMS.
Le 3 mai, l’AIT a partagé un tweet de Giampaolo Rizzo, représentant permanent du Honduras auprès des Nations Unies, qui a écrit : « J’ai dirigé une coalition de pays qui ont sollicité le [directeur général] de l’OMS pour qu’il invite Taïwan à l’AMS, ainsi qu’à toutes les réunions techniques sur le covid-19. »
Giampaolo Rizzo a ajouté : « C’est la meilleure chose à faire pour que personne ne soit laissé pour compte et aussi pour tirer profit de leur expérience ».
M. Rizzo a également publié sur Twitter trois photos de la récente vidéoconférence tenue avec le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, le 29 avril dernier. Au cours de cette réunion, un groupe de représentants des Nations unies, des pays alliés de Taïwan sur le plan diplomatique, a insisté pour que Taïwan soit invité à participer à l’AMS et à toutes les réunions et activités de l’OMS, selon l’agence de presse centrale gérée par le gouvernement taïwanais.
[Traduction du post ci-dessus :
Parce que c’est la bonne chose à faire ; parce que nous ne devons laisser personne derrière ; parce que #TaiwanCanHelp (#Taïwan peut aider) ; au nom du Honduras, nous avons conduit un groupe de pays à demander à la [direction générale] de l’OMS d’inviter Taiwan à participer à la prochaine Assemblée mondiale de la santé et à toutes les réunions liées au #covid19]
La division du département d’État américain chargée de la politique des Nations unies, le Bureau des organisations internationales, a lancé une campagne « Tweet for Taïwan » (#TweetforTaiwan), qui vise à inclure Taïwan à la réunion organisée par l’AMS.
« Les États-Unis croient fermement que #Taiwan a sa place à la table des discussions sur le #covid19 et d’autres menaces pour la santé mondiale », a écrit le Bureau sur Twitter le 1er mai.
Dans un autre tweet, le bureau a souligné les différences marquées entre la stratégie de lutte contre la pandémie adoptée par la Chine et celle menée par Taïwan.
« La réaction de la Chine face à l’épidémie de #covid19 a été de camoufler les faits, museler ses scientifiques et censurer toute discussion #La réaction de Taiwan a été et continue d’être un modèle pour le monde entier », a écrit le bureau.
Le sénateur américain Marco Rubio (Républicain-Floride) a déclaré que le tweet du Bureau « est absolument correct », ajoutant que Taïwan « devrait pouvoir participer aux discussions sur la santé mondiale concernant la population taïwanaise ».
Le 2 mai, la mission permanente de la Chine auprès des Nations unies s’en est prise au secrétaire américain à la santé et aux services sociaux, Alex Azar, pour avoir encouragé la participation de Taïwan à l’OMS. La Chine a déclaré que le commentaire d’Azar « violait le principe d’une seule Chine ».
* Epoch Times désigne le nouveau coronavirus, responsable de la maladie du covid-19, comme le « virus du PCC », car la dissimulation et la mauvaise gestion du Parti communiste chinois (PCC) ont permis au virus de se propager dans toute la Chine et de créer une pandémie mondiale.
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