Pascal Serrier, gérant d’un pressing, ne compte plus les dépôts sauvages que les gens abandonnent dans la forêt située entre Villebrumier et Saint-Nauphary (Tarn-et-Garonne). Il a réussi à mettre la main sur l’un des auteurs de cette incivilité.
Dans une forêt entre Villebrumier et Saint-Nauphary, sous un panneau indiquant « dépôt interdit sous peine de poursuites », un particulier avait négligemment déposées ordures. « Il y avait une piscine où l’on pouvait rentrer à huit. Ce n’était pas la piscine gonflable. C’était la vraie piscine. La grosse piscine avec son entourage, son moteur, ses filtres. Il y avait tout. Il y avait aussi un ordinateur, un téléphone portable », explique à France 3 Occitanie Pascal Serrier, un amoureux de la nature.
« Je me suis dit que j’allais aussi m’en occuper personnellement »
Cet homme de 51 ans est malheureusement habitué à ce type d’incivilité, pourtant cette fois-ci c’en était trop et il a décidé de ne pas laisser passer. « J’ai appelé la mairie, le département, les gendarmes, mais je me suis dit que j’allais aussi m’en occuper personnellement », raconte-t-il, ainsi que le rapporte ladépêche.fr.
« Avec l’ordinateur je suis allé voir un informaticien pour retrouver l’origine du produit. Pour le téléphone je me suis rendu dans un magasin SFR pour qu’ils regardent ce qu’ils pouvaient faire. Et de fil en aiguille, en recoupant avec la piscine et les autres éléments on a pu récupérer le nom et l’adresse de ces personnes », raconte encore Pascal dans les colonnes de ladépêche.fr. « À un moment donné faut arrêter. […] Qu’on le mette dans sa poubelle je peux le concevoir, mais dans la nature je ne comprends pas », ajoute-t-il.
On aurait jamais soupçonné !
Quelle surprise pour les auteurs du dépôt sauvage lorsque Pascal est arrivé chez eux, les a fait monter dans sa voiture et les a conduit jusqu’au lieu où se trouvaient leur tas d’ordures. Ils ont tout d’abord nié, puis ont finalement admis que c’était à eux. Ce qui étonne le plus pascal, c’est qu’il s’agit d’une « famille comme une autre, qui travaille, qu’on ne soupçonnerait pas de ça. Et pourtant… »
« Pour moi c’est vraiment polluer volontairement un site naturel, le pire c’est que je n’avais pas l’impression qu’ils mesuraient les conséquences de leurs actes… », poursuit le gérant du pressing à la galerie marchande de Leclerc Sapiac, qui se dit prêt à enquêter de nouveau lorsque cela se reproduira. Il estime d’ailleurs que c’est de son devoir de citoyen de « prendre ses responsabilités pour protéger l’environnement » car « les gendarmes n’ont pas que ça à faire », déclare-t-il. Et puis, ainsi qu’il le souligne si justement, « en creusant on retrouve toujours ».
Afin de sensibiliser et de dissuader un plus grand nombre de personnes sur ce sujet, Pascal Serrier a partagé une vidéo sur les réseaux sociaux, dans laquelle il explique que les auteurs concernés ont ramassé leurs déchets. Il a récolté de nombreux messages, tous positifs, de son action. « Je n’ai eu aucune remontée négative au contraire je pense que les gens apprécient énormément ce genre d’initiatives », a-t-il conclu, espérant toutefois que les sanctions seront un jour « plus dissuasives ».
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