Vendredi 6 janvier, le maire PS de Saint-Nazaire David Samzun a exprimé sa « colère » contre un nouveau mode de calcul pour la répartition de la taxe sur l’éolien en mer, qui désavantagerait, selon lui, sa commune.
« La France traverse une crise sans précédent et vous faites un énième cadeau aux riches propriétaires -20% pour Saint-Nazaire, +20% pour la Baule ! », écrit vendredi dans un tweet M. Samzun en interpellant la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher.
« Un nouveau mode de calcul pour la répartition de la taxe sur l’éolien en mer est à l’étude au parlement ». « Un amendement prévoit d’intégrer les résidences secondaires au calcul. La dotation de Saint-Nazaire où cette population est faible s’en trouverait diminuée », précise David Samzun dans un communiqué publié sur le site internet de la ville de Loire-Atlantique.
Selon édile, « les parlementaires de la majorité ont joué avec les symboles » et ont « introduit, au débotté et sans concertation, un nouveau mode de calcul de la répartition » de cette taxe, dont environ 4,5 millions d’euros par an doivent être reversés aux 13 communes d’où les installations sont visibles.
Une perte de « 242.519 euros »
Le maire estime qu’en se basant sur la population INSEE, « Saint-Nazaire devait toucher 1.275.524 euros ». Or, en tenant compte des résidences secondaires et sans augmentation de l’enveloppe globale, la perte pour Saint-Nazaire serait de « 242.519 euros ».
« Je ne peux en effet me faire à l’idée que, dans ce pays, en pleine crise énergétique et face à une immense crise du logement, de riches propriétaires de résidences secondaires face mer réussissent à installer l’idée qu’ils seraient lésés par la vue de quelques éoliennes », fustige M. Samzun.
« Il faut se mobiliser »
Cet amendement, qui doit prochainement être examiné au Sénat, « est tout à fait dans l’optique d’un équilibre territorial » pour des communes « à la hauteur du préjudice qu’elles subissent sans pour autant bénéficier de la dynamique économique de la filière éolienne », a estimé pour sa part le maire LR (Les Républicains) de La Baule Franck Louvrier.
« Il faut se mobiliser pour que l’enveloppe soit plus importante », a ajouté l’élu, déplorant « essuyer les plâtres du premier parc éolien ».
Les 80 éoliennes du premier parc éolien en mer de France, au large de Saint-Nazaire, tournent depuis fin novembre à plein régime. Elles doivent alimenter en électricité l’équivalent de la consommation annuelle de 700.000 personnes.
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