La colère vient souvent des amalgames. On a pu le voir aux réactions passionnées la semaine dernière, suite à l’organisation de l’évènement Tel Aviv sur Seine, par la Mairie de Paris. Des amalgames nourris par une manque d’information et une certaine propagande opposant toujours un camp à un autre. Car la ville israélienne de Tel Aviv est sûrement la ville du Proche-Orient la plus moderne, la plus tolérante et la plus proche des valeurs appréciées dans les pays occidentaux.
Tel Aviv, une exception culturelle à protéger au Proche-Orient
Tel Aviv est en effet considérée comme une anomalie au Proche-Orient. La rencontre millénaire des cultures en son sein en ont fait une ville plus ouverte et aux multiples visages. Plutôt que de les opposer, Tel Aviv les fait cohabiter ensemble : culture proche-orientale et culture occidentale. On y entend d’ailleurs l’hébreu, le russe, le français ou l’anglais.
La liberté religieuse et laïque est présente dans ses rues, le jour comme la nuit où la ville jouit d’un climat paisible, loin des luttes passionnées de la région (Jérusalem se situe à 30 min et Gaza à à peine une heure). Difficile d’imaginer une ville aussi libre dans le contexte actuel du Proche-Orient.
Tel Aviv a deux surnoms : la « bulle » en rapport avec son contexte politique, économique et culturel unique pour la région ; et la « ville qui ne dort jamais » avec ses plages, ses terrains de sport, ses maillots de bain, ses hôtels, ses bars-restaurants, ses boites de nuit, etc.
La ville s’est développée sous le mandat britannique depuis sa création près de Jaffa en 1909. Elle s’étend alors au fur et à mesure sur 14 km de plages méditerranéennes suivant le modèle occidentale apporté par les nouveaux arrivants, en exil suite à la montée de l’Allemagne nazie. Elle devient en 1948 la capitale du nouvel État d’Israël et la ville arabe de Jaffa et la nouvelle ville juive de Tel Aviv fusionne en 1950. On retrouve l’architecture traditionnelle des petites rues et marchés de Jaffa, et une architecture moderne composée de boulevards, d’avenues, et aussi de maisons et d’immeubles du style allemand Bauhaus classés au patrimoine mondial de l’Unesco.
Ce qui fait de la ville une exception culturelle au Proche-Orient et même en Israël.
Les réactions suite aux polémiques sur Tel Aviv sur Seine
C’est sûrement pourquoi, malgré les critiques virulentes la maire de Paris Anne Hidalgo et le Premier ministre Manuel Valls ont soutenu publiquement l’évènement.
Selon Anne Hidalgo Tel Aviv est une ville ouverte et progressiste. La maire de Paris a répondu d’ailleurs dans une tribune « Pourquoi nous accueillons Tel-Aviv à Paris Plages » publiée dans Le Monde.
Pour Manuel Valls, toujours présent pendant ces vacances, il faut faire halte au « déferlement de bêtise »
Soutien total à l’initiative de la Ville de Paris et à #TelAvivsurSeine. Halte au déferlement de bêtise. http://t.co/1S2OFRurop
— Manuel Valls (@manuelvalls) 12 Août 2015
Une occasion de revoir certaines positions, d’aller au-delà des débats passionnés politiques ou religieux, et de voir la réalité de Tel Aviv, sous doute la ville la plus ouverte et la plus tolérante du Proche-Orient.
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