Téléphones, uniformes, « groupes de besoins » : les choses à savoir sur la rentrée scolaire

Par Epoch Times avec AFP
2 septembre 2024 08:30 Mis à jour: 2 septembre 2024 09:08

Mise en place des « groupes de besoins » en 6e et 5e, expérimentation de l’interdiction du téléphone portable ou réforme du brevet : voici les principaux points de la rentrée scolaire qui concerne quelque 12 millions d’élèves en ce lundi.

Parmi les principales nouveautés de cette rentrée scolaire figure la mise en place des « groupes de besoins » en français et mathématiques en classe de 6e et 5e. Annoncés par Gabriel Attal, alors ministre de l’Éducation nationale, et vivement critiqués par une bonne partie du monde éducatif, ces « groupes de niveau », rebaptisés « groupes de besoins » par Nicole Belloubet, seront mis en place « avec souplesse et pragmatisme », a promis la ministre démissionnaire.

Cette mesure controversée, censée concerner aussi les 4e et les 3e en 2025, devrait être évaluée parallèlement à sa mise en place, selon le ministère. À la suite des préconisations de la commission écrans voulue par Emmanuel Macron, la ministre démissionnaire a annoncé l’expérimentation de l’interdiction du téléphone portable « dès cette rentrée 2024 » dans « près de 180 collèges », avant une possible généralisation de cette « pause numérique » dès « le mois de janvier 2025 ».

Depuis 2018, l’utilisation des portables est interdite dans les écoles, collèges et certains lycées. Avec cette expérimentation, l’idée est que les collégiens laissent leur appareil à l’entrée de l’établissement. L’expérimentation de la « tenue unique » à l’école a été annoncée à l’automne dernier et est prévue cette année dans une centaine d’établissements scolaires sur la base du volontariat, en vue d’une éventuelle généralisation en 2026.

« L’expérimentation » dans 90 établissements

« Il y a 90 établissements qui se sont lancés dans cette expérimentation », a indiqué Mme Belloubet la semaine dernière. « Il y a surtout des écoles, 70 écoles à peu près, quelques collèges et je crois moins d’une dizaine de lycées. » Certains établissements l’avaient lancée dès le premier trimestre 2024. D’autres ont prévu la mise en place de l’uniforme pour cette rentrée de septembre, comme à Nice.

Gabriel Attal avait annoncé sa volonté de réformer le brevet pour renforcer son « exigence », avec une part accrue donnée aux épreuves terminales. Il souhaitait aussi que l’obtention du brevet « conditionnerait », à partir de 2025, « l’accès direct au lycée ». Nicole Belloubet a confirmé l’objectif d’un « passage de 50/50 à 40/60 pour augmenter la part donnée aux épreuves de fin d’année » et « la prise en compte de toutes les disciplines de troisième pour les 40% de contrôle continu ».

En raison de la démission du gouvernement, les textes sur ces nouvelles modalités ont toutefois « dû être reportés ». Mais le ministre a assuré que dès la fin de la période des affaires courantes, « nous devrions pouvoir en assurer la publication pour qu’ils puissent entrer en vigueur pour le brevet 2025 ». En revanche, le projet de rendre obligatoire l’obtention du brevet pour passer en seconde est « gelé à ce stade ». « Le prochain gouvernement décidera ce qu’il en est », selon la ministre.

La création d’une classe de « prépa-seconde »

Gabriel Attal avait annoncé la création d’une classe de « prépa-seconde » pour les élèves ayant échoué au brevet, expérimentée dès cette rentrée sur base du volontariat dans une centaine de lycées, au moins un par département. « Actuellement je n’ai pas assez d’élèves, j’en ai moins de mille », a cependant dit la ministre. Mais « je pense qu’à la rentrée nous en aurons un peu plus ».

De nouvelles évaluations des élèves auront lieu en CE2 et CM2, permettant que celles-ci soient désormais « généralisées au primaire ». Trois syndicats enseignants (FSU-Snuipp, CGT éducation et Sud éducation) ont appelé à la grève dans les écoles maternelles et élémentaires le 10 septembre pour dénoncer cette généralisation des évaluations dans les classes allant du CP au CM2, une préoccupation que la ministre a dit avoir « du mal à partager ».

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