Quand on parle de télétravail, on pense généralement aux économies que l’on fait en transport. Toutefois, il est plus rare que l’on calcule vraiment tous les petits frais qui s’accumulent au quotidien : chauffage, électricité, fournitures, café etc. Les coûts peuvent varier de 13 euros par mois à 174 euros chaque mois.
Une étude de ConvictionsRH, révélée par Le Parisien, s’est penchée sur la question. « Nous nous sommes basés sur une utilisation de 8 heures par jour, pour 20 jours de télétravail par mois », explique Marine Chabot, associée du cabinet.
L’un des postes de dépense les plus importants en télétravail est le coût du chauffage. En effet, la plupart des employés baissent le thermostat lorsqu’ils s’en vont au bureau, ce qu’ils ne peuvent pas faire en travaillant à la maison. Les frais peuvent s’élever jusqu’à 48 euros par mois rien que pour le chauffage, dans le cas d’un 150 m² chauffé à l’électricité.
Les dépenses telles que le loyer ou l’accès à Internet n’ont pas été prises en compte puisqu’une grande partie des employés les paient peu importe la situation.
Toutefois, d’autres frais entrent en ligne de compte : l’eau pour les WC, l’électricité, le café, les fournitures telles que papier, cartouches d’encre, stylos, cahiers. À ces dépenses s’en ajoutent parfois d’autres pour installer un poste de travail chez soi, avec du mobilier tel qu’un bureau, un siège, ou encore un casque pour les visioconférences ou une imprimante.
Certains salariés font quand même des économies grâce aux frais de transport (essence ou carte transport) ou les frais de repas pour ceux qui doivent payer eux-mêmes leurs repas du midi au restaurant ou en nourriture à emporter.
Des entreprises ont une entente avec leurs employés pour leur rembourser les frais occasionnés par le télétravail. Par exemple, la société où travaille Aude Voulfow verse jusqu’à 50 euros par salarié qui travaille chez lui, rapporte France 2. Ailleurs, un consultant dans une entreprise du numérique, qui travaillait déjà en télétravail, a vu son forfait mensuel majoré de 10 à 15 euros par mois depuis le début de la crise sanitaire.
Toutefois, même si Jean Castex a rappelé dans sa conférence de presse du 4 février l’impératif de « télétravailler partout où c’est possible », les règles concernant le remboursement des frais liés au télétravail ne sont pas claires.
Selon le guide du télétravail publié par le ministère du Travail en mai dernier, « l’employeur n’est pas tenu de verser à son salarié une indemnité de télétravail destinée à lui rembourser les frais découlant du télétravail, sauf si l’entreprise est dotée d’un accord ou d’une charte qui le prévoit ».
D’après Capital, l’interprétation de cette formule ambigüe est plus complexe qu’on ne le pense, puisque « les recommandations du ministère du Travail n’ont pas de réelle valeur juridique », indique la juriste en droit social Margaux Berbey.
« Si le télétravail est mis en place à la demande de l’employeur, il doit nécessairement prendre en charge certains frais engagés par le salarié », assure Christine Martin, associée de Vivaldi Avocats. L’employé doit justifier de ces frais et l’entreprise doit les payer soit sous la forme d’un remboursement ponctuel pour chaque dépense occasionnée, soit sous la forme d’un forfait mensuel.
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