Novak Djokovic, sur le point de céder le trône de N.1 mondial à Carlos Alcaraz, a été éliminé du Masters 1000 de Rome dont il était tenant du titre dès les quarts de finale mercredi, 6-2, 4-6, 6-2 par une autre jeune pépite, le Danois Holger Rune, à une dizaine de jours de Roland-Garros (28 mai-11 juin).
Dans le tableau féminin, alerte physique pour Iga Swiatek : la N.1 mondiale et tenante du trophée sur la terre battue parisienne a abandonné, touchée à la cuisse droite selon la WTA, au cours du troisième set de son quart de finale contre la N.6 mondiale Elena Rybakina.
La Polonaise de 21 ans a renoncé à continuer à 2 jeux partout dans la troisième manche, après avoir remporté la première 6-2 et perdu la deuxième au jeu décisif (7/3). C’est au cours de ce tie-break, sur une course en position de défense, que Swiatek a semblé se faire mal.
Simple précaution à l’approche de Roland-Garros ou blessure plus sérieuse ? Il faudra patienter pour en savoir plus sur ce qui a guidé son renoncement.
Djokovic, sacré à l’Open d’Australie en janvier mais moins performant depuis, n’arrivera pas non plus à Paris avec la préparation idéale, puisqu’en trois tournois sur terre battue en 2023, il n’a accumulé que cinq victoires pour trois défaites.
Au mieux, il a gagné trois matches de suite sur ocre, à Rome justement, et s’est hissé en quarts de finale. A Monte-Carlo et Banja Luka (Bosnie) auparavant, il s’était incliné dès son deuxième match, de nouveau tracassé par son coude droit qui l’avait fait souffrir il y a plusieurs années. Entretemps, il avait préféré zapper Madrid.
Face à Rune mercredi, sous un crachin persistant, il a été l’ombre de lui-même dans la première manche (35 fautes directes au total au fil du match) et a encore fait appel au médecin, sans qu’on sache précisément pour quelle raison.
Prochain test à Roland Garros?
Mais il en faut plus pour instiller le doute dans l’esprit du Serbe aux 22 trophées en Grand Chelem – comme Rafael Nadal.
Est-il malgré tout confiant pour Roland-Garros ?
« Oui », affirme-t-il, laconique mais souriant.
De quoi a-t-il encore besoin dans la perspective du Grand Chelem parisien ?
« De rien, répond le Serbe de 35 ans. Enfin, simplement de m’entraîner et de me préparer pour le tournoi le plus important de la saison sur terre battue. Je sais que je peux mieux jouer. J’ai vraiment envie de travailler sur les différents aspects de mon jeu, sur le plan physique, pour arriver, j’espère, à 100%. »
« J’ai toujours mes chances en Grand Chelem, au meilleur des cinq sets, contre n’importe qui, sur n’importe quelle surface », expose-t-il avec assurance.
En attendant, avec Nadal, le maître absolu des lieux, qui risque d’annoncer son forfait pour Roland-Garros jeudi, et Djokovic sans titre et avec peu de rythme, on se dit que son édition 2023 s’annonce comme la plus ouverte depuis une vingtaine d’années.
Qu’en pense Djokovic ?
« Ca dépend si Nadal joue ou pas, sourit-il. Avec lui, bien sûr Alcaraz (battu au 3e tour à Rome) et Rune font partie des principaux favoris pour le titre », estime-t-il.
« C’est peut-être plus ouvert que les autres années, c’est intéressant, ça rend les choses plus fun. Je veux gagner un Grand Chelem cette année, je l’ai déjà dit et je le maintiens, évidemment j’espère le réussir dès Roland-Garros », ose Rune.
A tout juste 20 ans, le N.7 mondial a obtenu en 2h18 sa deuxième victoire de suite face à Djokovic, après celle en finale du Masters 1000 de Paris en novembre.
« J’aime le défier. C’est un joueur génial à affronter parce que je peux voir vraiment ce que je dois améliorer, ce qui fonctionne. Si ça marche contre Novak, ça marche à peu près contre tout le monde », sourit le jeune Scandinave.
Pour une place en finale, il affrontera le N.4 mondial Casper Ruud.
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