Gaël Monfils : « performer à haut niveau à 40 ans, serait vraiment cool »

Par Epoch Times avec AFP
5 avril 2025 08:23 Mis à jour: 5 avril 2025 08:23

Après un début de saison marqué par un 13e titre ATP à Auckland et d’autres coups d’éclat, le vétéran français Gaël Monfils (38 ans) espère plus que jamais « performer à haut niveau » jusqu’à ses 40 ans, ajoutant: « ça serait vraiment cool ».

Dans cet entretien à l’AFP réalisé à Nîmes (sud-est), où le Français profite d’une étape du circuit UTS pour préparer la saison sur terre battue, « La Monf » souligne savourer « la sensation de pouvoir lever encore un trophée », comme il l’a fait en Nouvelle-Zélande en janvier.

QUESTION: victoire à l’ATP 250 d’Auckland, 8e de finale à l’Open d’Australie et au Masters 1000 de Miami… Est-ce que vous vous êtes étonné depuis le début de la saison?

Gaël Monfils: « Oui et non. Non, parce qu’on travaille dur pour avoir des bons résultats. Et oui, parce que forcément, c’est pas garanti, on ne sait pas quand ça arrive. »

Quel est votre meilleur souvenir jusqu’ici en 2025?

« Gagner un titre, c’est forcément le meilleur moment. Ce n’est même pas forcément le match, mais c’est cette sensation de pouvoir lever encore un trophée. »

Est-ce que ce début de saison réussi vous renforce dans votre souhait de jouer jusqu’à 40 ans?

« Le début de saison me rapproche aussi de la quarantaine d’années! Cette année, on va déjà sur les 39 ans (…). J’espère finir la saison plus ou moins correctement, sans pépins de santé. Et normalement, si tout se passe bien, je devrais arriver à jouer jusqu’à 40 ans, parce que c’est juste l’année prochaine. Je pense que j’arriverai à cet objectif. LeBron (James), Ibra(himovic), Cristiano… Il y a quand même des athlètes qui jouent jusqu’à 40 ans. Mais pouvoir performer à haut niveau à 40 ans, ce serait vraiment cool. »

Vous êtes souvent prostré contre votre raquette en fin d’échange, manifestement essoufflé. Est-ce qu’il vous arrive de bluffer pour que vos adversaires baissent leur garde?

« Non, en fait (…) cette position, c’est ma manière à moi de me remettre, de me reconcentrer. Certaines personnes font autre chose, elles ont un autre mouvement, moi, c’est ce mouvement-là. C’est quelque chose que je fais tout le temps: à l’entraînement, depuis que je suis tout jeune… Il y en a qui ont d’autres ‘TOC’, et on n’en parle pas des masses. »

Vous vous apprêtez à disputer le Masters 1000 de Monte-Carlo, dont vous aviez atteint la finale en 2016. Qu’attendez-vous de ce premier tournoi sur terre battue? 

« Déjà, c’est un des plus beaux tournois, d’un niveau exceptionnel, Monte-Carlo. Après, ce qui le rend difficile, c’est qu’il y a des joueurs exceptionnels. Sur terre battue, il faut assez rapidement se réadapter à un style de jeu différent, des déplacements un peu différents. De temps en temps, on s’adapte rapidement, de temps en temps un peu plus lentement. Ça dépend des années. J’ai envie de m’adapter assez rapidement, de pouvoir faire des bons matches, essayer de prendre du plaisir. »

Vous êtes un des joueurs les plus populaires du circuit. A quel point les sollicitations vous prennent-elles de l’énergie?

« C’est surtout à quel point ça me donne de l’énergie. C’est ça qui est fabuleux. A chaque fois qu’il y a des matches électriques, je me sers de cette énergie positive pour pouvoir me booster, être plus courageux sur des choix. Avec l’adrénaline, on se dépasse encore plus. C’est juste exceptionnel. J’ai énormément de chance de pouvoir avoir ça. »

Arthur Fils (15e mondial), Ugo Humbert (20e), Giovanni Mpetshi Perricard (31e)… qui sera le prochain Français à intégrer le top 10 ou gagner un Masters 1000?

« Ils ont tous leur chance. Je pense vraiment qu’ils sont tous capables de gagner un Masters 1000 et (d’être, NDLR) dans les 10, dans un futur très proche. Ugo (finaliste du Masters 1000 de Paris) a failli gagner Bercy. C’est impressionnant de voir la qualité qu’a Ugo d’analyser les situations, surtout en indoor. Arthur a fait deux quarts de finale à la suite à Indian Wells et Miami. C’est un joueur très complet, très puissant. Il a une mentalité de feu. Giovanni, il a gagné en ATP 500. Il a un potentiel incroyable. »

Propos recueillis par Damien GAUDISSART.

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