La Russie « soutient » la Serbie dans ses actions visant à mettre fin aux tensions au Kosovo où ont eu lieu des tirs et des explosions et où des barrages routiers ont été érigés, a indiqué mercredi 28 décembre le Kremlin.
« Nous avons des relations très étroites d’alliés, historiques et spirituelles avec la Serbie », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, en précisant que la Russie suivait « très attentivement ce qui se passe (au Kosovo, ndlr) et comment les droits des Serbes (y) sont assurés ». « Et, bien sûr, nous soutenons Belgrade dans les actions qu’il entreprend », a-t-il souligné.
Selon M. Peskov, « il est naturel que la Serbie défende les droits des Serbes qui vivent à côté dans des conditions si difficiles et qu’elle réagisse de manière sévère quand ses droits sont violés ».
Cette déclaration intervient alors que le général Milan Mojsilovic, chef des armées serbes, a été dépêché dans la soirée du dimanche 25 décembre par le président Aleksandar Vucic à la frontière avec le Kosovo. De plus, le ministre serbe de la Défense, Milos Vucevic, a annoncé que l’armée du pays était en état d’alerte renforcée à partir du lundi 26 décembre après les récentes tensions au Kosovo.
La Serbie ne reconnaît pas l’indépendance de son ancienne province méridionale, peuplée très majoritairement d’Albanais, proclamée en 2008. Elle encourage les 120.000 Serbes au Kosovo à défier les autorités locales, au moment où Pristina veut asseoir sa souveraineté sur l’ensemble du territoire.
Protestations contre l’arrestation d’un ancien policier serbe
Plusieurs centaines de Serbes du Kosovo ont érigé depuis le 10 décembre dans le nord du Kosovo des barrages pour protester contre l’arrestation d’un ancien policier serbe, paralysant la circulation vers deux postes frontaliers avec la Serbie.
Début novembre, des centaines de policiers serbes intégrés à la police kosovare, ainsi que des juges, procureurs et autres fonctionnaires ont quitté leur poste en masse, pour protester contre une décision, désormais suspendue du gouvernement de Pristina, d’interdire aux Serbes qui vivent au Kosovo d’utiliser des plaques d’immatriculation délivrées par la Serbie.
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