Dans l’hôpital Nord Franche-Comté à Trévenans (Territoire de Belfort), une aide-soignante du service réanimation a été filmée par ses collègues, qui se sentaient droguées, en train d’injecter un produit dans leurs bouteilles.
C’est une affaire qui a commencé en juin 2019, après qu’une aide-soignante a fait un malaise à l’hôpital Nord Franche-Comté à Trévenans. Il s’est avéré qu’elle était ivre, et lorsque ses collègues ont ramassé son sac, elles y ont découvert des seringues prêtes à l’emploi. La somnolence et le mal-être étant des symptômes devenus courants dans le service, « on a alors fait le rapprochement », a expliqué une autre soignante, rapporte DNA.
Le doute instillé, ses collègues vérifient les plannings : tout concorde. Chaque fois que l’aide-soignante soupçonnée travaillait, ses collègues se sentaient mal. Elles ont alors installé un téléphone portable pour filmer le réfrigérateur du service. C’est là qu’elles ont découvert qu’elle injectait un produit dans leurs bouteilles.
Depuis, l’aide-soignante a été visée par une dizaine de plaintes. Proche de la retraite, elle a perdu son poste puis a été exclue de la fonction publique. Dès le mois de septembre 2019, elle ne faisait plus partie du service réanimation de l’hôpital, relate Actu.fr.
Cependant, plus d’un an après, les plaignants n’ont aucune nouvelle. D’après la direction de l’hôpital, « l’affaire étant en cours d’instruction, l’HNFC ne peut apporter davantage d’informations quant à la suite donnée par la justice, car elle n’en dispose pas. L’hôpital a porté plainte contre l’agent suspecté, qui a été écarté sans délai de l’hôpital et exclu de l’établissement sur la base des éléments dont il disposait. Les soignants concernés par les faits ont été accompagnés par l’hôpital dans leur dépôt de plainte et sur le plan psychologique pour ceux qui le souhaitaient. L’hôpital reste dans l’attente de la suite donnée par la justice », rapporte France 3 Régions.
« Ce qu’on voudrait c’est que l’affaire soit jugée, qu’il y ait une condamnation et qu’on nous dise surtout avec quel produit on a été droguées », ont déclaré les aides-soignantes victimes, selon L’Est Républicain. Au vu des symptômes constatés, pour elles, le produit pourrait être un neuroleptique. D’autant que l’aide-soignante, qui ne pouvait accéder à tous les médicaments, avait la possibilité de se procurer certains somnifères. Mais tout comme l’hôpital, le procureur de Belfort Eric Plantier n’a pas donné plus d’explication, l’affaire étant toujours en cours d’instruction.
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