Dans la Grèce antique, Socrate était fortement apprécié pour sa sagesse. Un jour, une connaissance du grand philosophe vint vers lui avec enthousiasme et lui demanda : « Socrate, sais-tu ce que je viens d’apprendre sur l’un de tes élèves ? »
« Attends un instant », répondit Socrate. « Avant que tu ne me le racontes, je voudrais te faire passer un test rapide. On l’appelle le test des trois passoires. »
– « Le test des trois passoires ? »
« C’est cela », poursuivit Socrate. « Avant que tu ne me parles de mon élève, allons nous asseoir un moment pour tester ce que tu vas dire. La première passoire est celle de la vérité. Es-tu absolument sûr que ce dont tu veux parler est vrai ? »
– « Non », répondit l’interlocuteur. « Je viens en fait de l’entendre. »
« D’accord », dit Socrate. « Donc, tu ne sais pas précisément si cela est vrai ou non. Nous allons maintenant passer à la seconde passoire, celle de la bonté. Est-ce que, ce dont tu es sur le point de me faire part à propos de mon élève, est quelque chose de bon ? »
– « Non, au contraire… »
« Alors », interrogea Socrate, « tu veux me dire quelque chose de mal sur lui, même si tu n’es absolument pas sûr que c’est vrai ? »
L’homme haussa les épaules, un peu gêné.
Socrate continua : « Tu peux encore me dire cette chose, car il y a une troisième passoire, celle de l’utilité. Cela me sera-t-il utile d’apprendre ce qu’a fait mon élève ? »
– « Non, pas vraiment. »
« Eh bien », conclut Socrate, « Si ce que tu veux me dire n’est ni vrai ni bon, ni même utile, alors pourquoi me le dire ? »
Quelques mots sur Socrate
Socrate était toujours vêtu de vêtements modestes, à la fois par manque de moyen et par simplicité, mais il n’a jamais fait preuve de négligence à cet égard. Aux banquets, il se montrait être une personne joyeuse et agréable buvant avec ses amis, mais ne s’est jamais plongé dans l’alcool comme eux.
Son courage était renforcé par une patience, une simplicité et un contrôle de soi capable de faire face à toutes les difficultés. La colère, la violence et l’hostilité lui étaient inconnues. Si quelqu’un le frappait et que les gens autour de lui s’émerveillaient de sa réaction, Socrate expliquait : « Si un âne avait donné un coup de sabot, faudrait-il le poursuivre en justice ? »
Socrate reconnaissait le cœur d’arrogance, et lorsqu’il voyait sur le marché d’Athènes toutes sortes d’objets exposés par les marchands afin de susciter l’admiration et la cupidité des acheteurs, il se contentait de dire : « Combien de choses dont je n’ai pas besoin se trouvent là. »
La philosophie de Socrate gravite autour de la connaissance de soi. Cet homme considérait comme essentiel la capacité de pouvoir entrer dans une relation de dialogue et priorisait l’âme et non le corps. Socrate fut le premier penseur à prendre comme objet de méditation le corps humain. « Votre personne est votre âme », affirmait-il.
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