Le gouverneur du Texas, Greg Abbott, a signé un décret interdisant aux organismes d’État ou aux entités qui reçoivent des fonds publics d’exiger qu’une personne présente un passeport vaccinal pour recevoir des biens ou des services, ou pour entrer dans un bâtiment.
« Chaque jour, des Texans reviennent à la normale alors que de plus en plus de personnes se font vacciner pour le Covid. En fait, cette semaine, le Texas dépassera les 13 millions de doses administrées », a dit M. Abbott le 6 avril. « Ces injections contribuent à ralentir la propagation du Covid, à réduire les hospitalisations et les décès. »
La décision de M. Abbott fait suite à un ordre similaire émis par le gouverneur de la Floride, Ron DeSantis, un républicain, qui a invoqué des préoccupations en matière de protection de la vie privée pour justifier cette décision.
« Mais, comme je l’ai toujours dit, ces vaccins sont toujours volontaires et jamais forcés. Le gouvernement ne devrait exiger d’aucun Texan qu’il présente une preuve de vaccination et révèle des informations de santé privées simplement pour vaquer à ses occupations quotidiennes », a dit M. Abbott, également républicain.
« C’est pourquoi j’ai publié un décret qui interdit les passeports vaccinaux mandatés par le gouvernement au Texas. Nous continuerons à vacciner plus de Texans et à protéger la santé publique, et nous le ferons sans empiéter sur les libertés individuelles des Texans. »
M. Abbott précise que le décret exempte les maisons de retraite et les établissements de soins de longue durée.
Des systèmes de « passeport vaccinal » ont été proposés dans plusieurs pays, et certaines compagnies aériennes ont également lancé l’idée. L’État de New York a commencé à déployer son système « Excelsior », qui obligerait les New-Yorkais à présenter une preuve de vaccination lors de grands événements, bien qu’il serait truffé d’erreurs. Les groupes de défense de la vie privée et des libertés civiles ont déclaré qu’un tel système ne violerait pas potentiellement la loi 1996 Health Insurance Portability and Accountability Act (HIPAA), mais qu’il pourrait créer deux classes de personnes vaccinées et non vaccinées.
En même temps, ces systèmes de passeport pourraient être subordonnés à la possession d’un smartphone équipé d’une application montrant que la personne a été vaccinée. L’Union américaine pour les libertés civiles (ACLU) a souligné la semaine dernière que les personnes à faible revenu, en particulier, seraient lésées si les smartphones étaient exigés.
« Un système exclusivement numérique, que ce soit par conception ou en pratique, serait voué à l’échec, car il accroîtrait les inégalités. Plusieurs personnes n’ont pas de téléphone portable, y compris un nombre disproportionné de personnes appartenant à certaines de nos communautés les plus vulnérables, comme les personnes à faible revenu, handicapées ou sans-abri, a écrit l’organisation.
Selon l’ACLU, le système de passeport devrait également être décentralisé et ne pas permettre le suivi ou la création de nouvelles bases de données.
« Nous ne sommes pas opposés en principe à l’idée d’exiger une preuve de vaccination dans certains contextes. Mais étant donné l’énorme difficulté de créer un système de passeport numérique, et les compromis et échecs qui sont susceptibles de se produire en cours de route, nous nous méfions des effets secondaires et des conséquences à long terme que cela pourrait avoir. Nous suivrons de près les développements dans ce domaine », a dit le groupe.
D’autres organisations ont mentionné que la mise en place d’un système de passeport vaccinal conduirait à un nombre croissant de citoyens qui se méfieraient du gouvernement et des responsables de la santé.
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