FLASH – Texas : on compte 12 à 14 enfants parmi les 26 victimes de la fusillade

6 novembre 2017 07:50 Mis à jour: 6 novembre 2017 16:23

Mis à jour à 16h20.

Un homme a ouvert le feu dans une église du Texas, tuant 26 personnes en plein service religieux lors d’une des pires fusillades de l’histoire récente des États-Unis. Parmi ces victimes, on compte entre 12 et 14 enfants, selon les dires du shérif local, Joe Tackitt.

Cette tuerie intervient cinq semaines seulement après celle de Las Vegas, la fusillade la plus meurtrière jamais perpétrée dans le pays avec 58 morts, qui avait relancé une fois de plus le débat sur la réglementation des armes à feu.

Dimanche vers 11H20 (17H20 GMT), un « jeune homme blanc âgé d’une vingtaine d’années », « tout de noir vêtu », armé d’un fusil d’assaut et portant un gilet pare-balles, a ouvert le feu sur la First Baptist Church de Sutherland Springs, un hameau rural du Texas de 400 habitants, ont rapporté les autorités locales.

Il a ensuite poursuivi son carnage à l’intérieur de l’église, en plein service religieux, avant d’être pris à partie par un habitant qui a saisi son fusil. L’homme a réussi à prendre la fuite mais a été retrouvé mort dans son véhicule peu après. Pour les autorités, il est désormais clair qu’il s’agit d’un suicide, qui serait advenu après que la voiture du tireur plonge dans le bas-côté de la route.

Le suspect a été identifié : Devin Patrick Kelley, ex-militaire de 26 ans renvoyé de l’armée de l’air après un passage en cour martiale en 2014. Il était connu pour être violent envers sa femme et ses enfants.

« À ce stade, il y a 26 vies qui ont été perdues. Nous ne savons pas si ce bilan va s’aggraver ou pas », a déclaré devant la presse le gouverneur du Texas Greg Abbott, évoquant « la pire fusillade de masse dans l’histoire » de son État.

Le président Donald Trump, actuellement en tournée en Asie, a dénoncé une fusillade « terrifiante » et un « acte diabolique ».

Favorable au port d’armes à feu, M. Trump ne s’est pas risqué dans ce débat lundi, se bornant à promettre le « soutien entier » de son administration « au grand État du Texas et à toutes les autorités locales enquêtant sur ce crime horrible ».

« Nous avons le cœur brisé. Nous nous rassemblons, nous unissons nos forces (…) À travers les larmes et notre chagrin nous restons forts », a-t-il déclaré à Tokyo.

« Les mots nous manquent pour exprimer la peine et la douleur que nous ressentons tous », a-t-il ajouté.

Plus tôt dans la journée, il avait tweeté: « Que Dieu soit avec les gens de Sutherland Springs, Texas ».

Comme lors de tant d’autres fusillades avant celle-ci, les démocrates ont profité de l’occasion pour renouveler les appels au contrôle des armes à feu, une question brûlante dans un pays qui considère le droit de porter des armes comme presque sacré.

Le 1er octobre, les États-Unis ont connu la pire fusillade de leur histoire, avec 58 morts et près de 550 blessés parmi le public d’un concert de musique country en plein air à Las Vegas (Nevada). Cette tuerie a été perpétrée par Stephen Paddock, un riche comptable à la retraite de 64 ans, qui a tiré sur une foule de 22.000 personnes réunies dans la capitale du jeu depuis le 32e étage de l’hôtel Mandalay Bay, où il s’est ensuite suicidé.

Mais les enquêteurs n’ont à ce stade pas pu élucider ses motivations ni établir de lien avec le groupe jihadiste État islamique (EI), qui a pourtant revendiqué le carnage.

La tuerie au Texas n’est pas la première dans un lieu de culte. En juin 2015, Dylann Roof, un partisan de la suprématie blanche, avait tué neuf paroissiens dans l’église de l’Emanuel à Charleston, en Caroline du Sud, symbole de la lutte des Noirs contre l’esclavage. Il a été condamné à la peine capitale en janvier.

Chaque année, plus de 33.000 décès liés aux armes à feu sont recensés aux États-Unis –dont 22.000 suicides–, selon une récente étude. Le débat sur la réglementation des armes, particulièrement conciliante, est relancé à chaque fusillade d’ampleur.

Malgré cela, peu de mesures concrètes ont été prises pour tenter d’endiguer ce phénomène, principalement en raison du poids du puissant lobby en faveur des armes, la National rifle association (NRA).

 

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