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TGV Sud-Est : la reprise du trafic est très laborieuse, 80.000 voyageurs sont concernés

juillet 31, 2024 18:41, Last Updated: juillet 31, 2024 18:41
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Le trafic des TGV Sud-Est, à l’arrêt depuis le début de la matinée en raison de violents orages, ne devrait reprendre que « très » progressivement en fin d’après-midi, affectant 80.000 passagers quelques jours après des sabotages qui avaient déjà largement perturbé la ligne à grande vitesse.

La reprise de la circulation, interrompue vers 7h40 sur la ligne à grande vitesse Paris-Lyon, n’est « envisagée » qu’à partir de 17h, a prudemment indiqué la SNCF, avertissant que le retour à la normale sera « très progressif » et que « les circulations resteront très perturbées avec de nombreuses suppressions ». Sur la ligne classique, le trafic a repris à 14 heures mais reste « très perturbé et ne permet pas la circulation de trains supplémentaires », regrette la compagnie publique.

Selon la SNCF, une « mini-tornade » dans le nord de la Bourgogne a couché de nombreux arbres sur les voies, rapides et classiques, touchant des alimentations électriques et impliquant d’importants travaux de remise en état. Dans la matinée, la décision a été prise de ramener en gare tous les trains en ligne, a indiqué la compagnie publique en estimant que « 80.000 voyageurs vont être impactés ».

À l’origine des problèmes, « un arbre est tombé sur la ligne à grande vitesse, qui a été heurté par un TGV lancé à pleine vitesse », a expliqué à l’AFP Séverine Lepère, directrice générale adjointe Île-de-France de SNCF Réseau. « Il n’y a pas de blessés à bord » mais le train est immobilisé, a-t-elle ajouté. Le transfert des passagers du TGV qui a heurté l’arbre dans un nouveau train a débuté dans l’après-midi. Il s’agit de deux rames, l’une Lyon-Rennes et l’autre Lyon-Nantes, transportant chacune 350 passagers.

« Les trafics LGV entre Lyon et Paris et Dijon sont interrompus mais la ligne entre Lyon et Marseille fonctionne bien, naturellement avec des retards », a assuré Mme Lepère. À Lyon à la mi-journée, cependant, les voyageurs pour le sud de la France avaient les plus grandes difficultés à obtenir des informations claires, entre retards et annulations des trains prévus, a constaté une journaliste de l’AFP à la gare de la Part Dieu. Et les rares trains en circulation étaient pris d’assaut.

À Marseille Saint-Charles, le hall de la gare était bondé de voyageurs désemparés après l’annulation de certains trains. « Je ne sais pas quoi faire », explique ainsi Abderrahmane Neddaf, commerçant de 37 ans qui devait rejoindre Paris avant un vol pour l’Algerie jeudi. Même incertitude au départ de Paris. « On est arrivés vers 6h30-7h00 (…) ça fait un mois et demi qu’on attend ce jour. On n’a qu’une semaine de vacances, chaque jour compte ! », a déclaré à l’AFP Lotfi, 50 ans, bloqué en gare de Lyon.

Des perturbations ont également affecté les lignes internationales : « l’ensemble des TGV Lyria » suisses ont ainsi été supprimés. « Une reprise est estimée à 16 h mais risque d’être repoussée », selon les chemins de fer hélvétiques. Les trains italiens étaient également fortement perturbés, l’un d’entre eux ayant enregistré un retard de plus de 5h.

Cette nouvelle interruption du trafic TGV intervient moins d’une semaine après le sabotage, dans la nuit de jeudi à vendredi, de câbles de fibre optique garantissant la transmission d’informations de sécurité aux conducteurs. Survenues à quelques heures de la cérémonie d’ouverture des JO, un jour de grand départ pour les congés d’été, ces perturbations avaient provoqué une pagaille monstre vendredi et tout le week-end. « Décidément, ce sont des coïncidences fâcheuses, mais c’est ainsi », a réagi le ministre délégué aux Transports Patrice Vergriete lors d’une visite à la direction des routes d’Île-de-France, en pointant des « difficultés d’accès » aux sites perturbés mercredi.

Des orages très violents ont balayé l’Yonne tôt mercredi matin, avec des vents frôlant les 100 km/h. « Bien sûr, c’est un peu énervant. Mais un arbre tombé sur la voie, c’est juste pas de chance! », se résigne Lise, 46 ans, qui attend « gentiment », gare de Lyon, à Paris. « Je ne sais absolument pas à quelle heure je vais partir, ni si je vais arriver ce soir ».

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