Alors que la chaîne C8 sur laquelle Thierry Ardisson officie chaque week-end depuis 2016 diffusera un documentaire sur l’émission Tout le monde en parle le samedi 4 mai, l’animateur s’est laissé aller à quelques confidences à l’occasion d’un entretien accordé à Télé 2 Semaines.
Vedette du petit écran depuis plus de 30 ans, Thierry Ardisson a présenté plusieurs émissions à succès au cours de sa carrière. Une dizaine de jours avant la diffusion d’un documentaire consacré à Tout le monde en parle, célèbre talk-show qu’il a animé entre 1998 et 2006 sur France 2, « L’homme en noir » a livré son sentiment sur le paysage audiovisuel actuel pendant un entretien avec les journalistes de Télé 2 semaines.
Lancée en 1998, l’émission Tout le monde en parle a fait les beaux jours du service public pendant presque dix ans. Apprécié pour son impertinence et son ton décalé, le programme a pourtant aussi été à l’origine de plusieurs polémiques. Mais pour Thierry Ardisson, le succès de l’émission était lié au fait qu’il mette « autour d’une table des gens qui n’auraient jamais dû se rencontrer ».
« Je dis toujours à mes invités : ‘La moitié du temps, je la passe à faire votre promo et le reste, je m’amuse avec vous en faisant des interviews à la con.’ », ajoute l’animateur.
« C’est devenu la télé bulgare, éclairée à la lampe de poche »
Interrogé à propos de l’émission On n’est pas couché qui a succédé à Tout le monde en parle, l’ancien publicitaire ne mâche pas ses mots :
« Ce n’est pas du tout le même deal. Ruquier dit à ses invités : ‘Vous venez chez moi, il y a deux chroniqueurs qui vont vous assassiner.’ Et puis, il a de moins en moins de moyens. On n’est pas couché, c’est devenu la télé bulgare, éclairée à la lampe de poche. Dommage, car c’est une bonne émission. »
Si c’est avec plaisir qu’il évoque ses souvenirs sur les plateaux télé, Thierry Ardisson explique cependant qu’il n’est « pas mécontent d’être en fin de carrière », regrettant que le politiquement correct ait envahi le petit écran.
« On vit dans un monde de dingues, on ne peut plus rien dire ! Les gens saisissent sans cesse le CSA. C’est arrivé, par exemple, quand Laurent Baffie a soulevé, pour rire, la jupe de Nolwenn Leroy… qui est une amie à lui. Roselyne Bachelot a parlé d’agression sexuelle. Mais où est-on ? », s’interroge Thierry Ardisson.
« Il y aura un problème de gueule »
Quant à savoir combien de temps « L’homme en noir » continuera encore à hanter les plateaux, la réponse dépendra probablement des gages que lui fourniront les responsables de la chaîne C8 pour la rentrée prochaine :
« On va voir ce qui va se passer. J’attends les propositions de la direction. De mon côté, je m’amuse toujours autant. Quand j‘enregistre le jeudi mes deux émissions, c’est ma sortie de la semaine. J’arrive sur le plateau, il y a des vedettes, du champagne, de la musique… c’est jouissif, j’ai l’impression d’être une starlette ! Mais si ça s’arrête, tant pis. J’ai 70 ans, tout va bien, j’ai de quoi vivre, je ferai des films et des séries. »
« Un jour, je vais devoir arrêter l’antenne. Il y aura un problème de gueule. Quand des gens me rencontrent dans la rue, certains me disent : ‘Vous faites plus vieux, plus gros et plus petit qu’à la télé.’ Mais ça ne se voit pas trop à l’écran car j’ai la chance d’avoir une très bonne maquilleuse et dix kilos de lumière dans la tronche. C’est comme Isabelle Adjani quand elle fait la couverture de Elle ! », conclut Thierry Ardisson.
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