« On n’est pas là pour déprimer ! », balance Thomas Dutronc, trois mois après la mort de sa mère Françoise Hardy

Par Epoch Times avec AFP
11 septembre 2024 08:45 Mis à jour: 11 septembre 2024 09:01

À base d’accords de jazz manouche et « de vibrations positives », Thomas Dutronc sort vendredi Il n’est jamais trop tard, comme un pied de nez au temps qui passe trois mois après la disparition de sa mère, l’icône des sixties Françoise Hardy.

Ce sixième opus qui paraît un vendredi 13 – « j’espère que c’est bon signe », rit l’intéressé – offre une douceur se télescopant avec la fin de l’été.  « Cet album essaie de parler de musique, des choses de la vie qui font du bien, du grand air, du quotidien qu’on peut embellir, des jolies notes de guitare, des vacances, de l’amour », égraine Thomas Dutronc auprès de l’AFP.

À 51 ans, cet admirateur indéfectible de Django Reinhardt s’est entouré de musiciens manouches, à l’image de Stochelo Rosenberg et Rocky Gresset, pour mettre en mélodies ses textes qui voyagent de rimes en figures de style, dans une espièglerie refusant de se prendre au sérieux.

« J’ai un peu grandi dans ce truc de jeux de mots. C’est un truc de musicien. Jouer sur les sonorités des mots, c’est un jeu et c’est un plaisir », raconte Dutronc, qui s’autorise « à faire des chansons plus légères, plus rigolotes ».

Mais, sous le vernis malicieux, se cache l’urgence de chérir les P’tits bonheurs, un des morceaux phares de ce nouvel album et ode épicurienne dans une société « de plus en plus violente, avec des antagonismes entre les gens. » Conçue pendant la pandémie de Covid-19 et ses confinements, cette chanson prône ces petits riens « qui font que la vie s’égaye ».

« Assez étendu »

Pour le fils de Jacques Dutronc et Françoise Hardy, le ciel s’est pourtant assombri le 11 juin. « Maman est partie » : c’est par ces simples mots publiés sur ses réseaux sociaux, avec une photo de lui enfant auprès sa mère, qu’il a officialisé la nouvelle. La mort, à 80 ans, de cette voix emblématique de la chanson française a suscité une vague d’émotion en France et même au-delà.

S’il veut désormais remettre un voile sur son intimité – « Je me suis assez étendu sur le sujet » –, Thomas Dutronc ne peut s’empêcher de référer à l’héritage maternel. « Ma maman m’a fait écouter plein de choses, quand j’étais enfant. Je me suis rendu compte récemment que ça m’a marqué. Plein de belles chansons de Véronique Sanson, de Michel Berger, d’Eddy Mitchell, d’Alain Souchon, et avec des beaux accords », livre cet amoureux de la musique.

Ensuite viennent l’inspiration et l’écriture, trouver ce qui fera mouche, comme sa chanson à succès J’aime plus Paris (2007). « La recherche de l’inspiration, c’est assez mystérieux », reconnaît l’artiste. « Il n’y a pas vraiment de technique pour être en ADSL avec les muses. »

« C’est comme ça que l’univers est fait »

Titre éponyme de l’album, Il n’est jamais trop tard convoque là aussi une liste des possibles pour rendre la vie colorée, malgré les années qui défilent. « J’ai toujours entendu, quand j’avais 20 ans, les gens dire : ‘tu as bien de la chance d’avoir 20 ans’. Et c’est vrai, sauf qu’on ne peut pas s’en rendre compte », souligne-t-il. « C’est comme quand on a sa maman et qu’on ne l’a plus. On essaye d’en profiter, on essaye, mais c’est comme ça que c’est fait, que l’univers est fait. »

Sans être miraculeux, le remède contre la morosité ambiante est simple, accessible à tous: il commence en bas de la rue, par un sourire « aux être humains qui passent », même quand « tout le monde est vraiment de mauvaise humeur ».  « On n’est pas là pour se faire engueuler ! On n’est pas là pour déprimer !, balance Dutronc, veste en jean et éternelle mèche brune un tantinet rebelle.

Lui jure avoir toujours « confiance en la vie », surtout entouré de « bons copains » et, si possible, sous le soleil de Corse, où il peut cultiver le mieux son leitmotiv : « la décontraction ».

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