Thomas Pesquet aura vécu une « expérience complète » de commandant de la Station spatiale internationale: il a été confronté au risque du pire, avec la perte momentanée du contrôle d’orientation de l’ISS, mais a aussi endossé le rôle de chef de la « petite famille spatiale ».
Après 199 jours passés en orbite à plus de 400 km autour de la Terre, l’astronaute français de l’Agence spatiale européenne (ESA) est apparu souriant et en « grande forme physique », lors d’une conférence de presse retransmise depuis Cologne. Il va y subir une batterie d’examens et un programme de réhabilitation au Centre des astronautes européens.
Aura « beaucoup appris »
Le deuxième séjour de Thomas Pesquet à bord de la station lui aura « beaucoup appris », avec sa première expérience de commandant de bord. Il a dû affronter une « situation d’urgence » le 15 octobre dernier, avec la perte de contrôle accidentelle de l’orientation du vaisseau, provoquée par l’allumage intempestif d’un propulseur du vaisseau russe Soyouz MS-18, amarré à l’ISS.
Splashdown réussi !!!
Welcome at home @Thom_astro. ? pic.twitter.com/jf4FaIVe0p— Mͫaͣtͭeͤuͧˢs (@ehllian) November 9, 2021
« Une expérience enrichissante »
Il a fallu « répondre de manière rapide, ce à quoi on s’entraîne, mais en vrai, avec la station qui tourne dans le ciel, et c’est pas la même limonade », a raconté l’astronaute, qui s’est chargé alors de « répartir les rôles ». Cet incident a « presque été une chance, parce que c’est une expérience enrichissante », a commenté l’astronaute de 43 ans.
« J’ai eu l’expérience complète, j’ai beaucoup appris », a-t-il poursuivi, se félicitant de sa chance d’avoir procédé à quatre sorties extra- véhiculaires dont il était l’acteur et le leader.
Son rôle l’a aussi vu « mettre de l’huile dans les rouages », pour accommoder l’équipage et son travail à la présence pendant quelques jours d’une équipe de tournage d’un film russe.
Crew-2 astronauts Shane Kimbrough, Megan McArthur, Akihiko Hoshide, and Thomas Pesquet descended into serene waters south of Pensacola, Florida, late Monday night. https://t.co/BOhkZGCF2A
— USA TODAY (@USATODAY) November 9, 2021
« Une petite famille spatiale »
Cette équipe, avec un cosmonaute professionnel, un réalisateur et une actrice, a pu travailler sans gêner le travail des astronautes, grâce à la préparation au sol. L’équipage a été « très clair » dès l’arrivée des nouveaux venus, « en se mettant d’accord gentiment et assez fermement sur les règles » de comportement. « Tout s’est très bien passé au final ».
Ce deuxième séjour sur l’ISS a conforté Thomas Pesquet dans sa vision de l’équipage comme « une petite famille spatiale ». Et dont la bonne entente est capitale dans la perspective de missions encore plus longues, comme un futur voyage vers Mars.
Merci pour la balade // Thanks for the ride ???????? #ThomasPesquet https://t.co/KHJF4o2bwA
— Cédric Joseph Baron ? (@ceseph) November 7, 2021
« C’est un peu comme une prison avec une très belle vue »
Outre le « profil psychologique » des astronautes et les contacts avec les proches, Thomas Pesquet estime que « la clé, c’est que les gens soient occupés en permanence », pour éviter les pensées qui pourraient « abîmer un peu le moral ». Car après tout, « la station spatiale, si on n’a rien à faire, c’est un peu comme une prison avec une très belle vue, et quelques trucs marrants comme flotter ».
Cet observatoire, où il se tenait déjà il y a plus de quatre ans lors de sa première mission, lui a également permis de constater les conséquences négatives de l’activité humaine, comme la pollution. Mais il dit avoir vu cette fois « beaucoup plus d’évènements climatiques extrêmes », tels des tempêtes et des incendies.
A présent, l’astronaute va suivre un programme intensif de récupération. Il s’estime à 80% de ses capacités aujourd’hui et il table sur « six mois pour récupérer à 100% ».
WATCH:
After 199 days in the International Space Station, French astronaut Thomas Pesquet lands in Cologne and is looking forward to returning to the comforts of Earth: « a little bit of earthly food, with a good night’s sleep in a good bed. » / Video via AFP#DailyTribune pic.twitter.com/NVKibebvYG
— Concept News Central (@cnc_tribunephl) November 11, 2021
Cette « expérience marrante » de la douche du retour
Entretemps, il retrouve quelques plaisirs simples. Ses collègues lui avaient parlé de cette « expérience marrante » de la douche du retour. A la différence de celles, dans la station, où « les gouttelettes vont dans tous les sens », il a eu « l’impression d’une expérience surnaturelle », avec « ces gouttes et cette eau qui coulent dans le même sens ».
Avec une interrogation sur ses rêves à venir. Car sur la station, « on rêve en impesanteur, avec des scénarios un peu bizarre mais avec les règles de l’environnement physique… en flottant ». Il s’attend à revenir sur Terre au pays des songes d’ici quelques jours.
Milky way galaxy or just ? Scorpio before Sagittarius ♐ ? #MissionAlpha pic.twitter.com/ZPHXaamHYj#OrbitalNightTime #OrbitalDateTime
— Bojana Janketic ? (@BojanaJanketic) November 8, 2021
Et il garde toujours le même rêve –outre celui de passer une semaine sans aucune obligation– : être choisi pour faire partie des astronautes européens qui mettront un jour les pieds sur la Lune.
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? t.me/Epochtimesfrance
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