Ce lundi, Thomas Pesquet deviendra le premier astronaute français à prendre le commandement de la Station spatiale internationale (ISS), fonction qu’il occupera jusqu’à la fin de sa mission en orbite, en novembre.
L’astronaute de l’Agence spatiale européenne (ESA), arrivé à bord de la station en avril, prendra la relève à 21h20 (heure de Paris) du Japonais Akihiko Hoshide (JAXA) lors d’une cérémonie de passation de clé (symbolique) du véhicule spatial, retransmise en direct sur la chaîne de la NASA lundi soir.
Âgé de 43 ans, Thomas Pesquet sera le responsable des six autres membres de l’équipage (trois Américains, deux Russes et un Japonais) séjournant actuellement dans l’ISS. Il sera le 53e à détenir ce titre, l’astronaute d’origine normande est le premier Français à accéder à cette fonction, et seulement le 4e Européen.
Être commandant de bord, « c’est comme dans un bateau, il y a un seul maître à bord après Dieu », avait commenté le Français lors d’une conférence de presse en mars, avant de démarrer sa mission en orbite, « Alpha », la deuxième de sa carrière. « Évidemment beaucoup de choses se décident au centre de contrôle. Mais s’il y a une voix dans l’équipage qui compte, c’est celle du commandant« , ajoutait Thomas Pesquet.
#MissionAlpha Très heureux de l’annonce de @AschbacherJosef : je devrais devenir le 4e commandant européen de la Station spatiale internationale, à la fin de ma mission. Je suis fier de recevoir cet honneur ! pic.twitter.com/1EOkrZkQn7
— Thomas Pesquet (@Thom_astro) March 16, 2021
Travailler dans une bonne ambiance
Ces tâches n’ont rien à voir avec le pilotage d’un avion car la Station spatiale vole à 400 km au-dessus de la Terre de manière autonome, et les manœuvres d’orientation sont effectuées depuis le sol, a expliqué Franck De Winne, responsable du centre des astronautes européens de l’ESA à Cologne (Allemagne).
Le commandant de bord du véhicule spatial « démarre la journée en entrant en conférence avec les directeurs de vol au sol (répartis à Houston, Moscou, Munich et Tsukuba au Japon) pour parler du planning de la journée, pendant 15 minutes », raconte cet astronaute belge, qui fut le premier européen à occuper ce poste, en 2009.
« C’est au sol que le travail des astronautes est réparti, mais c’est au commandant de bord de s’assurer que toute l’équipe puisse bien exécuter les taches assignées, que tout le monde fonctionne au meilleur de ses capacités, dans une bonne ambiance », détaille-t-il.
The last module of the 360 tour: the Destiny laboratory. So much to see and so much to do in this module, pan around and look at all the science facilities as I guide you through it. @space_station @iss_research
? https://t.co/6EOJYu7beY #MissionAlpha pic.twitter.com/1vGYeo6Abu— Thomas Pesquet (@Thom_astro) October 3, 2021
Prendre les décisions dans l’urgence
Et si les choses se passent mal, le commandant a toute autorité pour prendre les décisions dans l’urgence, sans attendre les instructions du sol. En cas d’incendie, de dépressurisation ou de détection d’atmosphère toxique – les trois scénarios d’urgence définis – c’est à lui de veiller à sauver en priorité les vies de l’équipage.
Deux vaisseaux, la capsule Crew Dragon de Space X et un vaisseau russe Soyouz, sont arrimés à l’ISS en permanence et peuvent servir aux astronautes à se mettre en sécurité en cas de danger.
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