« Les dysfonctionnements de la justice ont tué mon fils », assure Philippe Charbonnel, père du jeune homme de 23 ans qui a été poignardé à mort, dans la nuit du 9 au 10 mai, par un homme qui venait de sortir de prison. La marche blanche organisée à Sarcelles ce samedi 1er août a réuni environ 300 personnes qui ont rendu un dernier hommage à la victime.
Le cortège a marché dans le silence, de la salle André-Malraux jusqu’à l’endroit où le jeune homme, poignardé à huit reprises, s’est effondré. Environ 300 personnes portant soit un t-shirt blanc, soit un t-shirt imprimé des mots « ensemble pour Thomas » et de la photo du garçon, ont participé à cet hommage émouvant, rapporte Le Parisien.
Le cri de douleur d’une mère a retenti : « Repose en paix Mon Fils. Maintenant nous voulons obtenir justice ! »
Dans la soirée du 9 mai dernier, Thomas avait suivi une vieille connaissance de sa mère à son domicile après l’avoir rencontrée en sortant d’une épicerie. Il y avait deux autres personnes dans l’appartement : une femme et un homme qui sortait de prison. Ce dernier, jaloux parce que la femme semblait apprécier Thomas, a suivi le jeune homme lorsqu’il est sorti de l’appartement vers minuit.
Le repris de justice, sous l’emprise de l’alcool et de la cocaïne, avait alors poignardé la victime à huit reprises. L’hémorragie a provoqué un arrêt cardiaque. Des organes vitaux ont été touchés. Les médecins ont lutté 31 jours pour essayer de sauver Thomas, hospitalisé à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Le jeune homme a subi une quinzaine d’opérations avant son décès.
Le quadragénaire a été interpellé et écroué rapidement après le drame.
La marche blanche a été l’occasion de mettre en avant les qualités de Thomas. « Il avait plein de projets, curieux de découvrir le monde », décrit sa cousine. « Il se donnait à fond dans tout ce qu’il réalisait. »
« Il était très actif », ajoute son père Philippe Charbonnel. D’autres personnes du cortège ont décrit l’adepte de trottinette freestyle comme quelqu’un de « généreux », « souriant » et « drôle ».
« Il se débrouillait toujours pour travailler », assure M. Charbonnel. Il travaillait jusqu’au début du confinement comme livreur de sushis et comme VTC, avant d’être embauché chez Monsieur Bricolage. « Il fêtait la fin de son contrat le soir où il a été poignardé », explique son père. « Il devait enchaîner sur un boulot dans une entreprise de distribution de boisson. »
Si sa cousine estime que Thomas « ne méritait pas ça », le père du garçon veut surtout « savoir pourquoi l’agresseur de mon fils, multirécidiviste, était dehors, en liberté alors que c’est un individu dangereux » et affirme que « les dysfonctionnements de la justice ont tué mon fils ».
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