Jamie Dimon, le PDG de la plus grande banque au monde JPMorgan, a vivement conseillé à des étudiants présents lors d’une conférence annuelle sur la qualité des marchés financiers de se détacher des réseaux sociaux tels que TikTok ou Facebook. Il a par ailleurs conseillé aux jeunes de passer plus de temps à lire des livres.
« Apprenez, apprenez, apprenez » et « fermez TikTok, Facebook ». Voilà en substance les mots prononcés par le PDG de JPMorgan à l’occasion de la conférence annuelle « Financial Markets Quality », organisée par le Georgetown Psaros Center for Financial Markets and Policy, ainsi que le rapporte le site américain Business Insider. Lors de cet événement, on avait demandé à Jamie Dimon quels conseils il pouvait donner aux étudiants présents.
« On n’apprend qu’en lisant et en parlant à d’autres personnes »
Farouchement opposé aux réseaux sociaux, Jamie Dimon considère ceux-ci comme chronophages. Martelant le fait que les gens perdaient « énormément de temps » en surfant sur les différentes plateformes de médias sociaux, il a lancé lors de cette conférence annuelle : « C’est une perte de temps totalement stupide ! »
Pour le PDG de JPMorgan, la lecture de livres est un moyen autrement plus efficace pour apprendre. « Lisez les livres d’histoire. Cela ne s’invente pas. Nelson Mandela, Abe Lincoln, Sam Walton. On n’apprend qu’en lisant et en parlant à d’autres personnes. Il n’y a pas d’autre moyen », a-t-il assuré. « Si vous êtes démocrate, lisez les opinions républicaines, les bonnes. Si vous êtes républicain, lisez les avis des démocrates », a-t-il encore recommandé aux jeunes.
« Des effets négatifs réels »
Dans une lettre annuelle envoyée en avril dernier aux actionnaires, Jamie Dimon avait déjà pointé du doigt les médias sociaux. « Il ne fait aucun doute que les médias sociaux ont des effets négatifs réels, de la manipulation des élections aux effets négatifs de plus en plus documentés sur la santé mentale des enfants », a-t-il écrit, ajoutant : « Ce sont des questions qui ont un impact sur nos sphères individuelles et collectives. » Selon lui, « il est temps que les entreprises de médias sociaux prennent davantage de mesures pour remédier à ces problèmes, et rapidement ».
Et Jamie Dimon ne fait pas que donner des conseils dans ce domaine, il les applique d’abord à lui-même. Très discret sur les médias sociaux, il n’utilise en effet ni Facebook, ni TikTok et n’a pas de compte X. Le PDG de JPMorgan a cependant un compte LinkedIn ainsi qu’un compte Instagram, n’utilisant d’ailleurs ce dernier que sous un faux nom d’utilisateur.
Enquête ouverte par l’UE sur les risques de TikTok pour les enfants
De plus en plus de pays sont conscients des retombées néfastes de Tiktok sur la santé mentale des jeunes. Pour cette raison, en février dernier, l’Union européenne a décidé de lancer une enquête pour déterminer si ce réseau social avait enfreint les lois européennes concernant la protection des mineurs, la transparence de la publicité et le partage des données.
L’enquête de l’UE vise à se concentrer sur quatre domaines d’intérêt spécifiques : les algorithmes de TikTok peuvent-ils stimuler la dépendance ou « créer des effets de ‘terrier de lapin’ » pour les utilisateurs ; TikTok garantit-il la confidentialité, la sûreté et la sécurité des mineurs qui utilisent la plateforme, y compris les mesures de vérification de l’âge ; TikTok se conforme-t-il aux exigences de la loi sur les services numériques (Digital Services Act : DSA) de fournir un référentiel consultable des publicités apparaissant sur la plateforme ; et TikTok a-t-il fourni aux enquêteurs des niveaux suffisants de données sur la plateforme.
Afficher « un message de prévention » sur les risques
Le 17 juin dernier, dans une tribune publiée par le New York Times, le docteur Vivek Murthy – principal conseiller de santé auprès de l’exécutif américain – a redit combien les réseaux sociaux sont « un facteur important » de la crise de santé mentale qui frappe la jeunesse. Il a donc appelé les autorités à afficher « un message de prévention » sur les risques qu’encourent les jeunes qui y passent trop de temps.
Vivek Murthy a également indiqué que passer plus de trois heures par jour sur les réseaux sociaux double le risque de provoquer des symptômes liés à la dépression et à l’anxiété chez les adolescents.
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