Note de la rédaction: Epoch Times publie un certain nombre d’articles relatant le recours à la torture par le régime chinois à l’encontre des groupes qu’il cible, ainsi que les souffrances qu’il cause à ceux qui en sont victimes.
La torture psychiatrique est l’une des pires méthodes utilisées par le régime chinois pour réprimer ceux qui sont qualifiés de « graves perturbateurs de l’ordre public » et qui « affectent la stabilité sociale. » Les pratiquants de Falun Gong, les dissidents politiques et les citoyens qui osent protester contre la politique du gouvernement sont fréquemment étiquetés ainsi pour justifier leur internement dans des hôpitaux psychiatriques.
Le nombre d’hôpitaux psychiatriques a augmenté dans le pays après le début de la campagne de répression contre les pratiquants de Falun Gong en 1999. En septembre 2004, le ministère de la Sécurité publique a publié un avis invitant les provinces, les régions autonomes et les municipalités à mettre en place dès que possible davantage d’hôpitaux psychiatriques .
En mars 2014, le site internet Minghui.org – un centre d’information en ligne sur la persécution de Falun Gong – référençait 7 700 articles sur des pratiquants de Falun Gong persécutés dans des hôpitaux psychiatriques. Toutefois, ces chiffres sont probablement considérablement sous-estimés du fait des difficultés à obtenir des informations en Chine.
Dans ces établissements et autres centres de détention, les autorités administrent de force aux pratiquants de Falun Gong des médicaments psychiatriques ou drogues inconnues afin de détruire leur volonté et de les « transformer » (les forcer à abandonner leur pratique). Cette approche est clairement exposée dans un document interne du Parti qui stipule que les pratiquants de Falun Gong « doivent suivre un traitement médical » et qu’il faut « utiliser si nécessaire des drogues et des méthodes médicales en suivant des protocoles cliniques pour parvenir à une transformation scientifique. »
D’autres groupes ciblés par le régime sont également soumis à de telles tortures, en particulier les militants pro-démocratie et les musulmans ouïghours.
Certains des membres de groupes persécutés déclarent avoir été utilisés comme cobayes et avoir eu des hallucinations prolongées après avoir reçu une injection de drogues inconnues. D’autres ont subi de graves dommages nerveux suite aux injections. D’autres encore – en bonne santé mentale lorsqu’ils ont été forcés d’entrer à l’hôpital – sont devenus fous ou sont même décédés après y avoir été « traités. »
1. Effets durables de drogues inconnues
En juillet 2004, Chang Yongfu, un pratiquant de Falun Gong âgé de 44 ans, a été emmené dans un hôpital psychiatrique de la ville de Harbin, où des drogues lui ont été injectées de force. Deux ans plus tard, après avoir été autorisé à rentrer chez lui, il était désorienté mentalement, son visage et son nez étaient enflés et il pouvait à peine voir. Totalement insomniaque, il hurlait de façon incohérente.
Après avoir un peu retrouvé ses esprits, il a expliqué à sa famille que des médicaments inconnus lui avaient été injectés à l’hôpital, ce qui lui causait des douleurs dans tout le corps. Plus tard, son nez a continué d’enfler et saignait constamment. Il a totalement perdu la vue. À sa mort, le 18 janvier 2007, ses oreilles et ses yeux saignaient et son nez et sa bouche étaient pleins de sang.
2. « Les psychotropes l’ont emmené »
Après avoir été qualifié de malade mental par la police, Qiao Zhongling, un militant démocrate, a passé les neuf dernières années dans trois hôpitaux psychiatriques de Shanghai. Qiao, 74 ans, avait été qualifié de « contre-révolutionnaire » pendant la période de la grande révolution culturelle et avait plus tard rejoint le mouvement démocratique.
Selon son ancien psychiatre, Ma Jinchun, qui vit maintenant aux États-Unis, la santé de Qiao s’est beaucoup détériorée à cause du gavage forcé de médicaments : « Les psychotropes ont eu des effets néfastes sur Qiao Zhongling, provoquant un tremblement constant de ses mains et de sa bouche », déclare Ma. « Il souffre également de pertes de mémoire et d’autres symptômes. Sa situation est très mauvaise. »
3. « Elle luttait comme si elle n’avait plus son esprit »
Zhang Fuzhen était une pratiquante de Falun Gong de la province du Shandong. En 2001, elle a été arrêtée et envoyée dans un centre de lavage de cerveau. Sun Fuxiang, chargée de surveiller Zhang, a été témoin de ce qui lui était arrivé avant sa mort.
« Les policiers ont déshabillé Mme Zhang et lui ont rasé la tête », raconte Sun. « Ils l’ont torturée et insultée. Elle était attachée sur un lit avec les membres en croix. Elle devait se soulager sur le lit. Puis ils lui ont injecté une drogue inconnue. Tout de suite, elle a eu une douleur insupportable. Elle a lutté comme si elle n’avait plus son esprit et est morte dans de grandes souffrances. »
4. Lésions cérébrales irréversibles
Wang Weihe, une autre pratiquante de Falun Gong de la province du Shandong, a été emmenée par la police dans un hôpital psychiatrique en 2000. Dans cet hôpital, une drogue qui devait n’être administrée qu’une fois par mois était injectée quotidiennement aux pratiquants de Falun Gong et provoquait des évanouissements immédiats.
Un jour, un médecin a frappé Wang au sol, puis l’a attachée à un lit de fer. Après l’avoir torturée pendant un moment, le médecin lui a fait une injection puis l’a battue encore une fois. Ceci a continué pendant 11 heures, Wang recevant sept injections au total. A partir de là, la jeune femme est tombée dans un état végétatif, bavant constamment et ne pouvant plus prendre soin d’elle-même.
5. Une femme de 24 ans décède après être devenue aveugle et sourde
La pratiquante de Falun Gong Wang Yujie, a été arrêtée en mars 2010 et détenue dans un camp de travaux forcés pendant un an avant d’être transférée dans un centre de « rééducation » de la ville de Wuhan.
6. Des drogues qui font oublier
La musulmane ouïgour Gulbakhar Jalilova a passé 15 mois en internement dans un camp féminin à Urumqi, capitale du Xinjiang, avant d’être libérée en septembre dernier.
Au cours de cette période, elle a vu des personnes obligées d’ingérer quotidiennement des médicaments inconnus et à qui on injectait une substance qui « supprimait les émotions. » « L’injection vous donne l’impression que vous n’avez plus de mémoire. Votre famille ne vous manque pas, vous n’avez pas envie de sortir. Vous ne ressentez rien – c’est un sentiment très étrange », a-t-elle déclaré.
Elle a vu une femme tomber par terre après avoir mangé des aliments empoisonnés. « Il y avait de la mousse qui sortait de la bouche de cette dame … elle était paralysée », a-t-elle déclaré. Elle a également vu une détenue « s’endormir… elle a été tuée par injection. Elle est morte comme ça devant moi. »
7. Des drogues à effet retard
Le 13 avril 2007, la pratiquante de Falun Gong Wei Fengju a été libérée d’un camp de travaux forcés de la ville de Changchun où elle avait été torturée physiquement et mentalement. Elle était si maigre et faible qu’elle pouvait à peine manger et ne pouvait pas prendre soin d’elle-même.Un mois après sa libération, elle a commencé à avoir une diarrhée sévère, des douleurs partout et a continué à perdre du poids. Sa vue a baissé et elle était mentalement confuse. Elle est décédée en juillet de la même année. Elle avait dit à sa famille: « Je ne peux pas être guérie. Ils (les gardes du camp de travail) m’ont injecté une drogue. »
Source: Minghui.org, The Epoch Times, NTD Television
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