Critiqué pour son maintien en Russie, le groupe français TotalEnergies a annoncé sa décision d’arrêter tout achat de pétrole ou produits pétroliers russes, « au plus tard à la fin de l’année 2022 ».
L’entreprise a expliqué dans un communiqué le 22 mars prendre « des mesures complémentaires » face « à l’aggravation du conflit » en Ukraine, près d’un mois après son invasion par la Russie.
« TotalEnergies prend unilatéralement la décision de ne plus conclure ou renouveler des contrats d’achat de pétrole et de produits pétroliers russes, afin d’arrêter tout achat de pétrole ou produits pétroliers russes, dans les meilleurs délais et au plus tard à la fin de l’année 2022 », indique le groupe.
Importations par la Pologne
Concrètement, il cherchera des approvisionnements alternatifs – notamment via des importations par la Pologne – pour sa raffinerie de Leuna située dans l’Est de l’Allemagne. La décision vaut aussi pour le diesel, dont l’Europe et notamment la France sont très friandes. Ce dernier sera importé ailleurs, en particulier de sa raffinerie de Satorp en Arabie Saoudite (détenue avec Saudi Aramco).
Le groupe français est actionnaire à 19,4% du géant du gaz russe Novatek et détient une participation de 20% dans Yamal LNG, un projet qui a été lancé fin 2017 et qui a produit plus de 18 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) en 2020.
Le groupe détient également une participation de 10% dans Arctic LNG 2, un projet dont la première livraison de GNL est prévue pour 2023.
Un entreprise « complice » de « crimes de guerre », dénonce Yannick Jadot
Le maintien du groupe en Russie a été critiqué, notamment par le candidat écologiste à l’élection présidentielle Yannick Jadot, qui a jugé l’entreprise « complice » de « crimes de guerre ».
Des « accusations graves et infondées », se défendait mardi TotalEnergies, en précisant sa position et en rappelant qu’il n’exploite directement aucun champ d’hydrocarbures dans le pays.
Contrairement aux États-Unis, qui ont annoncé un embargo sur les hydrocarbures russes, l’Union européenne n’a pas sanctionné le secteur énergétique russe jusqu’à présent. Elle se donne jusqu’en 2027 pour assurer son indépendance, alors que certains pays comme l’Allemagne sont très dépendants au gaz venu de Russie.
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