Toujours aussi vaillante, Gisèle Pelicot « n’a pas peur » et « y fera face », si des condamnés font appel

Par Epoch Times avec AFP
20 décembre 2024 10:17 Mis à jour: 20 décembre 2024 10:17

Gisèle Pelicot n’a « pas peur » d’un nouveau procès, en cas d’appel d’un ou plusieurs des condamnés du procès des viols de Mazan, et « elle y ferait face », a déclaré vendredi l’un de ses avocats, Stéphane Babonneau, sur France Inter.

« En tout cas, elle n’en a pas peur. C’est-à-dire que si cela devait se passer, elle nous a d’ores et déjà indiqué qu’elle y ferait face – si elle en a la santé, évidemment, puisque c’est une dame qui a aujourd’hui 72 ans. Mais en tout cas, ça ne lui fait pas peur, c’est ce qu’elle nous a indiqué », a assuré Me Babonneau.

Si l’avocate de deux des accusés a annoncé dès jeudi, quelques heures après le verdict, avoir fait appel de leurs condamnations, celle de Dominique Pelicot, l’ex-mari de Gisèle Pelicot jugé avec 50 autres hommes pour l’avoir droguée et violée, Me Béatrice Zavarro a réaffirmé que la décision n’avait pas été prise par son client. « Je dois aller le rencontrer très prochainement à l’établissement pénitentiaire pour qu’on puisse discuter des enjeux d’une procédure à venir », a-t-elle dit.

« Heureuse » et « soulagée »

Interrogé sur l’état d’esprit de sa cliente à l’issue de ce procès emblématique des violences sexistes et sexuelles faites aux femmes, Me Babonneau a déclaré qu’« elle est très heureuse de rentrer chez elle. Elle est très soulagée ».

« Elle ne veut pas être vue comme une icône. Elle ne veut pas être vue comme quelqu’un d’extraordinaire. Et en réalité, c’est quelqu’un qui reste très simple et qui a décidé d’essayer de vivre sa vie de la manière la plus normale », a-t-il ajouté. « Ce qu’elle ne veut surtout pas, c’est que les autres victimes se disent que cette dame a une force qui est extraordinaire, moi, je ne pourrais pas faire ça », a-t-il insisté.

La question du consentement

Sur la question du consentement au centre du procès, les deux avocats sont apparus dubitatifs sur la nécessité de faire évoluer la loi. « Pour moi, je ne suis pas certaine que l’inscription du mot consentement dans la loi changerait quelque chose dans le sens où vous avez aujourd’hui une définition du viol qui sous-tend l’absence de consentement », a déclaré Me Zavarro.

Pour son confrère, « je pense que ça n’est pas forcément nécessaire, mais néanmoins, on voit bien que les gens ne comprennent pas pourquoi il n’y a pas ce mot. La loi doit parler aux gens. Donc si cela peut être inclus sans nécessairement bouleverser l’équilibre actuel de cette loi, ça peut être une bonne chose ».

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