Des incidents ont eu lieu dans l’enceinte d’un lycée toulonnais à l’occasion de la minute de silence observée en hommage à Samuel Paty ce lundi.
D’après Var-Matin, la minute de silence observée ce lundi en hommage à Samuel Paty, le professeur d’histoire et de géographie du collège du Bois d’Aulne de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) sauvagement assassiné le 16 octobre par un islamiste russe d’origine tchétchène qui lui reprochait d’avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves, aurait été bafouée par certains élèves du lycée Bonaparte de Toulon (Var).
« La minute de silence a été honteusement perturbée. Une dizaine de lycéens ont poussé des cris d’animaux », a affirmé la mère d’un élève de l’établissement scolaire varois à nos confrères. « Une élève a dit qu’il [Samuel Paty, NDLR] avait eu ce qu’il méritait », ajoute-t-elle. D’après le parent d’élève, les enseignants du lycée n’auraient pourtant pas sévi.
Joint par la rédaction de Var-Matin, Marc Duran, le directeur du lycée Bonaparte, a confirmé que la minute de silence rendue ce lundi en hommage à Samuel Paty avait fait l’objet d’incidents. Selon lui, deux lycéens se seraient défavorablement signalés.
« Deux élèves, dans deux classes distinctes, ont effectivement tenu des propos déplacés et inadmissibles lors de l’hommage à Samuel Paty », a expliqué M. Duran.
Le proviseur du lycée Bonaparte assure en revanche que les enseignants de l’établissement témoins de la scène ont « immédiatement réagi en recadrant les élèves et en faisant remonter ces incidents ».
« Des cris d’animaux » et plusieurs incidents signalés lors de la minute de silence pour Samuel Paty à Toulon https://t.co/Qv4CyhzlB5 pic.twitter.com/E0BZTiSgb7
— Var-matin (@Var_Matin) November 3, 2020
Des sanctions disciplinaires
« On n’est absolument pas dans le ‘pas de vague’ que l’on reproche à l’Éducation nationale et des sanctions disciplinaires seront prises à l’encontre des lycéens », souligne Marc Duran.
« Les deux lycéens étaient davantage dans des déclarations d’opposition à la minute de silence et ont remis en cause l’action de Samuel Paty qui, selon eux, n’avait pas à montrer les caricatures en classe », indique pour sa part l’inspecteur d’académie Olivier Millangue.
L’inspecteur affirme également que « tous ces manquements, ces manifestations d’opposition à l’hommage rendu à Samuel Paty feront l’objet de procédures disciplinaires ».
Selon M. Millangue, les parents des deux élèves du lycée Bonaparte incriminés ont fait l’objet d’une convocation.
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