Le mois dernier, un garçonnet qui se baignait dans la Méditerranée n’a dû son salut qu’à l’intervention de deux inconnus présents au moment du drame.
Le 8 juin, un enfant de trois ans a été sauvé de la noyade par une femme qui ne savait pas nager et un médecin varois présent sur les plages du Mourillon avec son épouse ce jour-là. Comprenant que quelque chose n’allait pas, c’est d’abord cette femme qui s’est jetée à l’eau pour secourir le petit garçon.
« Dès que j’ai vu ses pieds, j’ai foncé. Je ne sais pas d’où j’ai eu cette force. J’ai oublié ma peur de l’eau. Je l’ai attrapé par les pieds. Mes propres pieds ne touchaient plus le fond. Je l’ai pris sur ma poitrine, il était bleu. Et moi, j’avais de l’eau qui rentrait dans la bouche », a-t-elle expliqué dans les colonnes de Var-Matin.
« L’enfant était violacé »
Attablé en bord de mer, Michel Forest observe la scène de loin avec sa compagne. Le couple est d’abord étonné de voir une femme se précipiter à l’eau tout habillée. Saisissant le drame qui se joue sous leurs yeux, l’épouse presse son mari, qui est médecin, de porter secours au petit garçon et de lui faire un massage cardiaque.
« L’enfant était violacé, vraiment. Je me suis dit : ‘Il est mort…’ Mon épouse me disait : ‘Vas-y, vas-y !’ Et cette femme dans l’eau hurlait. Sur le sable, un homme a commencé un massage cardiaque, mais il le faisait légèrement, pas exactement au bon endroit. J’ai expliqué que j’avais l’habitude », confie celui qui a travaillé plusieurs années au sein des équipes du Samu de Toulon et de Marseille avant de monter son propre cabinet.
Elle ne savait pas nager, et pourtant cette maman de Toulon s’est jetée à l’eau pour sauver un enfant de la noyade https://t.co/QxE1M8Hgtt pic.twitter.com/Uk8eEXaDWq
— Nice-Matin (@Nice_Matin) June 27, 2019
« Je pensais vraiment que c’était mal engagé. Au bout de plusieurs minutes, il a commencé à renvoyer deux, trois gorgées d’eau. Une minute après, il s’est mis à respirer et a ouvert les yeux. On avait le Samu au téléphone. Les pompiers sont arrivés », ajoute-t-il.
« Je lui tire mon chapeau »
Originaire de Tchétchénie, la femme ayant porté secours au petit garçon avait déposé une demande d’asile en France pour des raisons politiques. Peu de temps après le sauvetage, le directeur du centre d’accueil dans lequel elle est hébergée en compagnie de son mari et de leurs trois enfants a envoyé un courrier à la préfecture du Var pour signaler son geste héroïque et faire avancer le dossier.
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