À Toulouse, l’ancien Ehpad des Tourelles hébergeait des mineurs migrants isolés dans le cadre d’un dispositif expérimental. Cependant, des violences répétées au sein de l’établissement ont conduit le CCAS de Toulouse, propriétaire des lieux, à arrêter l’expérience.
Cela fait deux ans que l’ancien Ehpad des Tourelles à Toulouse héberge des mineurs migrants isolés. Un dispositif expérimental mis en place dans ces locaux appartenant au Centre communal d’actions sociales, soutenu par la mairie et diverses associations et collectifs, a rapporté Actu Toulouse.
Selon l’association Médecins du monde, qui intervient régulièrement aux Tourelles, la plupart de ces mineurs sont originaires d’Afrique et sont âgés entre 15 et 17 ans. Selon l’association, « dans 80% des cas, la justice a reconnu leur minorité », ces derniers doivent donc « être pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance. Les Tourelles leur offraient un abri et une aide au quotidien en attendant ».
Cependant, d’ici le 7 février, le CCAS de Toulouse a décidé de mettre fin à l’expérience. En cause : le comportement violent et répété de certains jeunes hébergés sur place. En effet, selon Nadège Grille, la directrice générale du CCAS : « Les cadres mis en place pour cette expérimentation ont été régulièrement malmenés », évoquant « plusieurs événements d’une grave violence ».
Nadège Grille a également indiqué : « Plusieurs exclusions ont été menées suite à des incidents très violents et un renfort en gardiennage les soirs, nuits et les week-ends a été mis en place. Le climat ne s’est pour autant pas apaisé, conduisant même la grande majorité des jeunes hébergés à refuser avec un comportement agressif de se faire recenser le 12 janvier 2022 par les équipes d’intervenants sociaux ».
Ce recensement a pourtant pour but « d’éviter toute sortie ‘sèche’ à la rue des jeunes actuellement pris en charge dans le cadre de ce dispositif, en les orientant vers d’autres solutions d’accueil ».
« C’est un enjeu de lutte contre le sans abrisme, d’inclusion et de prévention de la délinquance », a de son côté déclaré Daniel Rougé, 1er adjoint au maire de Toulouse et vice-président du CCAS, qui a assuré garantir « les besoins premiers de ces jeunes », c’est-à-dire l’accès à l’eau, à l’électricité et à l’alimentation.
Quant aux jeunes, aux associations et aux collectifs qui les accompagnent, ils ont décidé d’organiser un rassemblement vendredi 4 février sur la place du Capitole. Un rendez-vous prévu pour 18 heures afin d’inviter le public à les rejoindre.
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