Ce samedi 25 septembre, Michelle, une Toulousaine âgée de 71 ans, n’a pas pu se rendre au chevet de sa mère mourante à l’hôpital. La raison : la fermeture temporaire du pont Saint-Pierre lors de la venue de Jean Castex à Toulouse.
L’arrivée du Premier ministre dans la ville de Toulouse samedi dernier aura tristement marqué Michelle, une Toulousaine âgée de 71 ans. Appelée en urgence au chevet de sa mère mourante, la septuagénaire n’a jamais pu arriver à temps à l’hôpital Joseph-Ducuing alors qu’elle habite à un quart d’heure à pied de l’établissement. Elle a laissé partir dans la plus grande solitude Jacqueline, sa maman âgée de 92 ans, rapporte La Dépêche du Midi.
Jacqueline s’est éteinte à l’hôpital ce samedi 25 septembre à 12 h 15 alors qu’elle était en soins palliatifs depuis six jours. Ce jour-là, à 11 h 45, lorsque Michelle a voulu traverser de la rive droite à la rive gauche à pied, des barrages de police l’en ont empêché, la visite du Premier ministre français en étant la raison.
« Et si vous n’êtes pas contente, vous n’avez qu’à écrire »
C’est au niveau du pont Saint-Pierre, qu’un agent de police a stoppé net la septuagénaire en lui expliquant qu’elle ne peut emprunter ce passage pour quelques raisons que ce soient, lui indiquant que le pont des Catalans était le seul à être ouvert. Sauf que ce pont-là allait rallonger son trajet d’une quarantaine de minutes. Elle craignait donc d’arriver trop tard. « Et si vous n’êtes pas contente, vous n’avez qu’à écrire », lui aurait lancé le fonctionnaire. Après avoir emprunté un bus, Michelle est finalement arrivée à l’hôpital à 12 h 30, soit un quart d’heure trop tard.
« Nous déplorons sincèrement » cet « événement personnel malheureux », a annoncé la préfecture de Haute-Garonne dans un communiqué adressé à La Dépêche du Midi. Elle a en outre expliqué que « la fermeture temporaire du pont Saint-Pierre à la circulation des véhicules et des piétons » n’était pas prévue « dans le dispositif initial acté en préfecture ». Cette décision de fermeture a été « prise par les forces de l’ordre au vu de la grande affluence sur ce pont et des informations en leur possession qui faisaient état de possibles troubles à l’ordre public à proximité immédiate », souligne encore le communiqué qui admet que des « adaptations de posture » sont décidées par les forces de l’ordre, « en fonction de l’évolution de la situation sur le moment ».
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