Les commerçants de Toulouse, concernés par la fermeture imposée par le gouvernement car appartenant à la catégorie de magasins vendant des produits « non essentiels », ont décidé de braver l’interdit. Leur colère monte et ils veulent, par ce geste, montrer leur mécontentement face à ce qu’ils considèrent comme des mesures incohérentes.
Le reconfinement a porté un nouveau coup aux commerces, déjà durement touchés par le premier confinement au printemps. Jeudi 12 novembre, le Premier ministre Jean Castex a précisé que si les « données sanitaires le permettent », les « premières mesures d’allègement pourraient intervenir à compter du 1er décembre », rapporte France 3 Occitanie.
Les aides de l’État, un anesthésiant !
Les commerçants constatent un manque d’accompagnement du gouvernement, les aides promises étant insignifiantes. « L’État nous promet des aides. Mais ce sont des effets d’annonces. 10 000 €, c’est dérisoire, pas même 3 % de mon chiffre d’affaires de novembre en temps normal. Un anesthésiant pour éviter la fronde massive », a déclaré Antoine Nori, qui tient une boutique de vêtements en cuir.
Confinement : à Toulouse, certains petits commerces rouvrent malgré l’interdiction https://t.co/xsRNOx3FAb pic.twitter.com/5t9H42QOXC
— France 3 Occitanie (Toulouse) (@France3MidiPy) November 13, 2020
Passablement irrité par les discours mensongers de l’État, Antoine Nori a décidé, ce vendredi, de faire le « forcing » et d’ouvrir sa boutique, malgré tout. Une ouverture qu’il qualifie de « sauvage », sa boutique de vêtements en cuir étant située place Victor Hugo à Toulouse avec, à l’intérieur, 700 000 € de marchandises qui attendent d’être écoulées.
Une « ouverture symbolique » et « chacun est libre de faire ce qu’il veut »
Il reconnaît que « c’est une ouverture symbolique ». « Ma boutique fait 200 m², on va laisser rentrer deux clients à la fois avec masques et gel hydroalcoolique obligatoire. On le fait de façon responsable », précise Antoine Nori, qui demande aux Français de faire leurs achats de Noël dès le 1er décembre, histoire de montrer qu’ils sont solidaires. « C’est vous les consommateurs qui avez notre survie entre les mains ! Choisissez les commerces de proximité ! » glisse-t-il à France 3 Occitanie.
De la même manière, Philippe Léon, le gérant d’un magasin de stylos et président de la fédération des commerces du centre-ville de Toulouse, a lui aussi ouvert sa boutique ce vendredi. « Moi je reste ouvert pour le click and collect », a argumenté le gérant du magasin.
Des petits commerçants bravent les interdits avec le soutien de leur municipalité, des habitants de grandes villes organisent des manifestations anti-confinement et des pétitions de libraires ou de médecins, en colère contre les décisions inconséquentes du gouvernement,…
— Alexandre Goldfarb (@alexgoldfarb) November 5, 2020
Excédé par la situation, il a déclaré : « On est outré. Il n’y a pas d’équité. L’argument sanitaire ne tient pas. On sait faire respecter les gestes barrières. Il y a zéro risque. Le lobbying des hypermarchés a gagné ! On est arrivé à un point de rupture ». Il a ajouté que pour autant, « chacun est libre de faire ce qu’il veut », cela n’étant pas « un appel général à ouvrir ».
Amazon, le grand gagnant !
De plus, si les commerces subissent de plein fouet ce deuxième reconfinement, le géant du e-commerce Amazon, lui, a vu son bénéfice net tripler depuis le début de la pandémie ; du coup, il récupère toute la part du marché. De nombreux commerçants ont d’ailleurs accusé le groupe du multimilliardaire Jeff Bezos de profiter de la situation.
De ce fait, quatre fédérations de magasins de centre-ville et centres commerciaux ont sollicité le gouvernement, lui réclamant de limiter les ventes en ligne « aux seuls produits de première nécessité ». Ils ont également demandé l’interdiction du « Black Friday ». De son côté, Amazon France a expliqué qu’il n’avait « pas encore décidé » s’il allait décaler la date du « Black Friday », a précisé France 3 Occitanie.
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