La jeune femme est parvenue à s’introduire dans le système informatique de son ancienne société et à récupérer les identifiants de plusieurs salariés du service après-vente.
Le mardi 25 février, une femme de trente ans soupçonnée d’avoir acquis frauduleusement 65 000 euros de mobilier de jardin a été appréhendée par la Brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA) de la sûreté départementale de Toulouse.
Entre février 2017 et décembre 2019, cette ancienne salariée d’une société de e-commerce aurait passé des dizaines de commandes en utilisant le compte en banque de son ex-employeur.
La trentenaire avait en effet réussi à s’introduire dans le système informatique de l’entrepris et à dérober les identifiants et les mots de passe d’employés travaillant au service après-vente, rapportent les journalistes de 20 minutes.
Elle pouvait ainsi passer des commandes qui paraissaient destinées à remplacer des marchandises défectueuses sans qu’aucune facture n’ait besoin d’être délivrée et les faire envoyer où bon lui semblait.
136 commandes frauduleuses
C’est à la fin de l’année dernière, à l’occasion d’un contrôle de routine, que la supercherie a fini par être éventée. Un employé du service après-vente de la société s’est en effet aperçu qu’une vingtaine d’ordres d’achat dont il n’avait pas souvenir avaient été passés à l’aide de son identifiant.
L’entreprise a déposé plainte et un enquêteur spécialiste de la cybercriminalité de la sûreté départementale de Toulouse est entré en scène. Ses investigations lui permettront de découvrir 136 commandes frauduleuses pour un préjudice estimé à 65 000 euros et de remonter jusqu’à l’ancienne salariée de la société.
Placée en garde à vue, la trentenaire a reconnu les faits qui lui étaient reprochés. Elle a révélé aux enquêteurs qu’elle offrait le mobilier de jardin commandé à des proches ou qu’elle le mettait en vente à moitié prix sur Internet.
Déférée devant le parquet le mercredi 26 février, la jeune femme a été mise en examen pour « escroquerie », « abus de confiance » et « piratage d’un système informatique ».
Sa mère – qui aurait à elle seule bénéficié de 44 commandes selon actu.fr – et son mari devront répondre des chefs de complicité et de recel. Huit autres personnes sont poursuivies pour recel dans cette affaire.
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