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Toulouse : il frappe une conductrice de bus pour qu’elle s’arrête et lui cause une triple fracture

juillet 3, 2019 15:28, Last Updated: juillet 12, 2019 14:25
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Le passager incriminé emprunte régulièrement la ligne sur laquelle l’agression s’est déroulée.

Les faits remontent au 13 juin. Ce jour-là, une conductrice de car prénommée Emma parcourt la route qui relie la commune de Cadours à la gare routière de Toulouse sur la ligne 73.

« Un jeune est monté à bord vers 16h30. C’est un passager régulier, que l’on connaît. Il a payé son billet mais n’a pas voulu prendre le ticket. C’est pourtant une preuve d’achat, nécessaire pour les correspondances », explique Emma dans les colonnes de La Dépêche.

La situation s’envenime et un premier accrochage verbal a lieu entre le jeune homme et la conductrice. « Sa copine a essayé de le calmer. Je m’étais levée pour lui dire qu’il devait me respecter. J’ai rapidement compris que ce n’était pas la peine de lui parler. Je l’ai informé que je ferais un rapport à mon supérieur et suis retournée m’asseoir », poursuit Emma.

« Il m’a donné un coup de poing au visage »

Le car reprend alors sa route avec une demi-douzaine de passagers à son bord. « Une fois arrivé avenue de Grande-Bretagne, le jeune s’est levé et m’a hurlé de m’arrêter. Il m’a dit qu’il avait demandé l’arrêt, le voyant était en effet allumé », confie la conductrice. Mais le véhicule circule sur la voie du milieu et Emma prévient le jeune homme qu’elle ne peut pas s’arrêter avant la prochaine station. Une réponse qui a manifestement provoqué la colère du passager.

« J’étais en train de conduire et il m’a donné un coup de poing au visage. Je me suis mise à saigner. Je ne me souviens pas comment j’ai arrêté le bus. Une voiture s’est arrêtée à ma hauteur, je lui ai demandé d’appeler les pompiers. Un passager, lui, a contacté la police. Le jeune a eu peur, a ouvert la porte et s’est enfui », raconte le chauffeur.

« Il y a des moments où l’on est seul »

Transportée aux urgences, Emma souffre de plusieurs fractures au niveau du nez, de l’arcade sourcilière et des pommettes. Elle se verra d’ailleurs prescrire trois jours d’Incapacité totale de travailler (ITT). « Dans les faits, elle ne reprendra pas le travail avant début août, au plus tôt », expliquent les journalistes de La Dépêche.

Sous le choc, la victime a décidé de déposer plainte contre l’auteur présumé dès le soir des faits. Interpellé rapidement par la police, celui-ci a finalement été relâché dans l’attente de son procès qui se déroulera le 9 octobre. Il a également porté plainte contre la conductrice qui a toutefois pu compter sur le « profond soutien » du Conseil départemental de la Haute-Garonne. L’institution n’a en effet pas hésité à condamner « fermement ces actes inacceptables » et à porter plainte à son tour pour « mise en danger de la vie d’autrui ». « Mon chef et le Conseil départemental ont été très présents », a souligné Emma.

« Quand on est conducteur, il y a des moments où l’on est seul, où l’on n’est pas protégé, où l’on a peur. Ce n’est pas normal », conclut la conductrice.

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