Pensant retrouver les faveurs de la femme qu’il aimait, un cadre toulousain de 51 ans a engagé un marabout qui se faisait fort de lui garantir le « retour immédiat de l’être aimé ». Une décision lourde de conséquences.
L’affaire remonte à 2013. Marié et père de famille, un cadre dans le domaine de l’assurance décide de vendre sa maison et de quitter femme et enfants pour refaire sa vie avec une femme mariée. Une décision qui finira par se retourner contre lui, sa nouvelle compagne ayant finalement décidé de retourner vivre auprès de son mari.
Désespéré, le quinquagénaire prend rendez-vous avec un marabout toulousain pour que celui-ci l’aide à retrouver grâce aux yeux de celle qu’il aime. Se présentant comme un spécialiste des problèmes de couple, celui qui se fait appeler « Monsieur Alex » ou « Maître Diakité » promet le « retour immédiat de l’être aimé », affirmant obtenir des résultats concrets « au bout de sept jours », expliquent les journalistes de La Dépêche.
Pour prix de ses services, Monsieur Alex demande un premier versement de 50 000 euros. Mais au bout des sept jours, rien ne bouge. Le charlatan assure qu’il a besoin de davantage de moyens pour accomplir sa mission. Il va même jusqu’à affirmer que le mari de la femme aimée par son client aurait également engagé un marabout pour le contrer !
« Aujourd’hui, il n’a plus un rond »
En deux ans, l’amoureux transi versera près de 100 000 euros en espèces ou en mandat cash à Maître Diakité. Lassé, il finit par déposer plainte pour escroquerie. L’affaire était jugée le mardi 11 juin par le tribunal correctionnel de Toulouse, en l’absence de Monsieur Alex qui s’est mystérieusement volatilisé.
« Il a tout perdu. Sa femme, ses enfants, sa maison et sa nouvelle compagne. Aujourd’hui, il n’a plus un rond et il est surtout très honteux de s’être fait avoir à ce point-là », a expliqué l’avocat du plaignant pendant l’audience.
« Mon client n’a jamais mis le couteau sous la gorge de cet homme. Il n’y avait aucune obligation de résultats, juste de moyens », rétorque l’avocat du marabout.
Suivant les réquisitions du procureur, le tribunal condamnera finalement Maître Diakité à une peine de 18 mois de prison ferme avant de délivrer un mandat d’arrêt à son encontre.
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