Les deux trentenaires ont eu beau expliquer au tribunal qu’ils volaient « par nécessité », l’argument a sonné plutôt faux. Ils volaient en effet parmi d’autres choses du champagne, du whisky ou de l’électroménager.
Selon La Dépêche du Midi, deux amis perpignanais de 37 et 32 ans, Philippe et David, ont détourné 2 chariots remplis de marchandises les 11 et 18 mai derniers. Ils sont venus trois samedis consécutifs à Saint-Orens, dans la banlieue de Toulouse, pour faire leur vol dans un hypermarché Leclerc.
Leur technique était bien rodée. Après avoir rempli un caddie dans les différents rayons, ils repéraient une caisse fermée. L’un faisait le guet, ouvrait le portillon et donnait le signal à son complice pour passer en vitesse. La tactique a fonctionné 2 week-end à la suite, mais le troisième, le samedi 25 mai, les agents de la sécurité étaient aux aguets et les ont arrêté avec 3300 euros de marchandises dans leur chariot.
«Dans le chariot il y avait 3 300 € de marchandises ! Difficile de dire combien il y avait d’euros de préjudices dans les 2 autres vols, mais c’est très conséquent !» a plaidé Me Guy Debuisson, avocat du groupe Leclerc.
«Le mode opératoire est le même pour les deux faits : l’un de vous ouvre une barrière de caisse inoccupée, l’autre attend le signal pour franchir la sortie sans être repéré», dévoile le président Suc, étonné. «On est venus exprès de Perpignan. On avait repéré des failles dans le magasin. On a agi par nécessité financière», lance, provocateur, Philippe, le leader du duo.
La remarque fait tiquer le magistrat : «Par nécessité… Pourquoi dans ces chariots pleins à ras bord, il y avait du champagne, du whisky, de l’électroménager ?». La réponse est plus hésitante : «Le champagne c’était pour la Fête des mères… On ne vendait rien, c’était des articles dont on avait besoin», avance David. L’avocate de ce dernier avait d’ailleurs défendu que son client était dans un endettement critique et qu’il avait eu un rôle secondaire en accompagnant un complice expérimenté en matière de vol.
Le tribunal a condamné le leader du duo Philippe à un an de prison ferme. Son comparse a écopé de sept mois de prison sans mandat de dépôt.
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