Depuis près de deux semaines, la maison du résistant Jean Bégué est de nouveau squattée. Cette fois-ci, il s’agit d’une famille macédonienne et de ses six enfants.
La maison, qui était jadis celle du résistant Jean Bégué, est de nouveau occupée illégalement, rapporte La Dépêche. Située dans le quartier des Sept-Deniers à Toulouse, elle appartient désormais à sa fille, Monique. Cette dernière, âgée de 80 ans, ne parvient pas à trouver de solution et se sent « impuissante ».
« Ça me révulse d’être dépossédée de la sueur de mes ancêtres »
Ce n’est pas la première fois que la maison de Jean Bégué fait l’objet d’une occupation illégale. En 2021, des squatteurs s’y étaient introduits et avaient détérioré les lieux. Cette fois-ci, c’est un couple et ses six enfants, âgés de 5 à 16 ans, qui ont pris possession des lieux le samedi 29 avril, précisent nos confrères. Sur la boîte aux lettres, ils ont déjà inscrit leur nom de famille.
Si Monique n’occupe pas la maison de son père, elle assure néanmoins entretenir le jardin de façon régulière, avec l’aide de son époux. « Ça me révulse d’être dépossédée de la sueur de mes ancêtres. Mon père a été torturé ici, contre un arbre centenaire. Je me débats avec cette horde d’envahisseurs qui me narguent depuis les fenêtres », plaide-t-elle. Jean Bégué, qui est décédé en 1982, a effectivement été torturé durant l’occupation allemande. Un rond-point de la ville porte d’ailleurs le nom du résistant.
Toulouse : la maison du résistant Jean Bégué squattée par une famille https://t.co/6135yHIJMq
— La Dépêche 31 (@ladepeche31) May 3, 2023
« Nous n’avons pas d’autre solution »
De leur côté, les squatteurs ont expliqué avoir fait appel au 115 et à la préfecture, mais aucune solution n’a pu être trouvée parce qu’il s’agit d’une famille nombreuse. En voyant cette maison inoccupée, ils ont décidé de s’y installer. « Quand on est arrivés, beaucoup de choses étaient cassées. On nous a dit qu’il y avait eu des squatteurs. On sait aussi que des dealers sont venus ici. En étant là, on la protège en quelque sorte car nous en prenons soin », se défend le couple de Macédoniens qui est en France depuis six ans. Il propose à Monique de lui donner « un peu d’argent, pour ne plus dormir sur les trottoirs ». « Nous n’avons pas d’autre solution. Si c’était le cas, nous laisserions la maison avec grand plaisir », assure-t-il encore.
Cependant, Monique ne l’entend pas de cette oreille et ne souhaite qu’une chose : que la famille macédonienne libère son appartement. Elle a donc déposé une demande d’expulsion auprès de la Préfecture. Si cette dernière ne lui donne pas de réponse positive dans les 48 heures, elle n’aura plus qu’une solution : faire appel à la justice. Dans le cas contraire, les squatteurs devront quitter les lieux dans les 24 heures, sans quoi, les forces de l’ordre pourront intervenir.
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