Bien qu’interdit en France depuis 1998, le bizutage continue à se transmettre. Au centre-ville de Toulouse des élèves infirmiers de première année en ont fait les frais…
Le 5 septembre dans le centre ville de Toulouse dans la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, 250 élèves infirmiers de première année ont subi l’épisode du bizutage infligé par leurs aînés.
Selon 20minutes, pour la Confédération générale du travail (CGT) du CHU de Toulouse et d’après les témoignages recueillis auprès des étudiantes, cette tradition est devenue une véritable torture.
Toulouse. Jugé humiliant, le bizutage des élèves infirmiers fait des vagues https://t.co/aqpUyueErN pic.twitter.com/c7RelfYSpP
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Les étudiants ont été attachés deux par deux avec du gros scotch par une centaine de leurs aînés, « certains et certaines les mains entre les jambes d’autres », raconte la CGT.
Puis, ils ont été emmenés à l’extérieur pour les séries de projections bien connues durant leur baptême, comme : les œufs, la farine, coca-cola, vinaigre, farine..« Y compris dans les yeux ! »
Un bizutage humiliant dénoncé par la CGT à l'école d'infirmiers de Toulouse https://t.co/JpzHZw5tH0 (FranceBleu) pic.twitter.com/mKpdBNBPhN
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Ils ont dû également chanter des chansons aux paroles inqualifiables et humiliantes.
Le syndicat tient à préciser tout de même que : « Cela a duré plus d’une heure ». Afin que cela ne se produise plus, la CGT a entrepris une « procédure de danger imminent » par le biais de son Comité d’ hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT).
La secrétaire du CHSCT Pauline Salingue souligne : « Nous ne demandons pas que les élèves bizuteurs soient sanctionnés. Notre objectif est que ça ne se reproduise pas l’année prochaine. Car certains élèves qui l’ont mal vécu s’expriment, mais quand on gratte un peu, on s’aperçoit que tout le monde veut que ça s’arrête ».
Des « réminiscences d’une tradition inacceptable »
Un porte-parole de la direction du CHU a réagi en expliquant que ce sont des « réminiscences d’une tradition inacceptable » et que « ces manifestations ne sont pas conformes aux valeurs hospitalières de l’établissement ».
Une enquête interne a été ouverte par la direction de l'IFSI de #Toulouse après "un #bizutage de grande ampleur". @La_FNESI condamne et rappelle son engagement contre le bizutage. https://t.co/tuZWzTXLVI pic.twitter.com/wVz24lGOHu
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Une enquête interne sur ces événements a démarré en liaison avec le CHSCT. À son issue « s’il devait être constaté des débordements contraires à la règle instituée, un rappel à la discipline sera engagé contre les responsables ».
Le règlement intérieur du Pôle régional d’enseignement et de formation aux métiers de santé de Toulouse (PREFMS) interdit le bizutage et apparemment de nombreux étudiants l’ont signé sans le lire.
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