À Toulouse, le buste du résistant François Verdier – assassiné par la Gestapo en forêt de Bouconne (Haute-Garonne), près de Toulouse – a été vandalisé. Le maire de la ville, Jean-Luc Moudenc, a dénoncé cet acte irrespectueux envers de cette figure emblématique de la Seconde Guerre mondiale.
Depuis 78 ans, tous les ans en janvier, un hommage est rendu à François Verdier. L’événement se déroule en forêt de Bouconne, sur les lieux où il fut assassiné par la Gestapo en 1944. Le 22 juin dernier, le buste de ce grand résistant a été tagué.
Un acte commis par le mouvement anarchiste
Le buste en bronze – une œuvre réalisée par le sculpteur toulousain Sébastien Langlöys – se trouve près du monument aux morts de Toulouse. Ce sont les services de la mairie qui ont constaté les dégradations dont il avait fait l’objet, ce jeudi 22 juin, rapporte L’Opinion Indépendante. Dès le lendemain, ils ont procédé au nettoyage de l’œuvre.
Sur Twitter, le maire de Toulouse a écrit ce 23 juin : « De nouveau, un symbole fort de notre ville fait l’objet d’un tag de l’anarchisme. Aussi, je condamne fermement cette atteinte au buste de François Verdier, illustre chef de la Résistance de la seconde guerre mondiale. »
De nouveau, un symbole fort de notre ville fait l’objet d’un tag de l’anarchisme.
Aussi, je condamne fermement cette atteinte au buste de François Verdier, illustre chef de la Résistance de la seconde guerre mondiale.
J’ai demandé que son nettoyage soit effectué au plus vite. pic.twitter.com/KsdmbgKRXl— Jean-Luc Moudenc (@jlmoudenc) June 23, 2023
« La volonté d’entretenir sa mémoire vient vraiment de ses amis résistants »
En 1943, le résistant avait choisi le pseudonyme « Forain » lorsqu’il est devenu le chef des Mouvements unis de la résistance en Midi-Pyrénées, faisant référence au caricaturiste Jean-Louis Forain. La cérémonie qui a lieu chaque année en sa mémoire est d’ailleurs organisée sous l’égide de l’association des Amis de Forain François Verdier.
Elerika Leroy, qui est l’actuelle présidente de l’association, a déclaré à Actu Toulouse en janvier dernier que sept mois après la mort du résistant, la ville était libérée. « Tout le monde ou presque avait oublié François Verdier. Ses amis décident alors d’aller décrocher les pancartes des allées du Maréchal Pétain pour les remplacer par ‘allées François Verdier’. Et dès janvier 1945 se tenait la première cérémonie en sa mémoire en forêt de Bouconne. La volonté d’entretenir sa mémoire vient vraiment de ses amis résistants qui se sont organisés en association pour rappeler à travers lui ce qu’était la résistance », a-t-elle notamment mentionné à nos confrères.
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