Vendredi dernier, un député de la majorité a reçu de la farine et du ketchup tandis qu’il s’exprimait pendant une conférence organisée à Toulouse.
« Pour l’instant c’est farine et ketchup ! », a averti Odile Maurin – présidente de l’association Handi-social qui défend les droits des personnes en situation de handicap – quelques secondes après que le député Adrien Taquet a été enfariné.
Venu à Toulouse pour présenter son rapport sur l’accessibilité des personnes victimes de handicap, le député de la 2e circonscription des Hauts-de-Seine a été pris a partie par des membres de l’association présidée par Mme Maurin.
Quelques minutes avant que l’élu soit enfariné, la responsable de l’association Handi-social avait pris la parole pour dénoncer l’adoption de la loi Elan (Évolution du logement et aménagement numérique) dont l’objet consiste à réformer plusieurs facettes du droit immobilier.
Adopté au mois d’octobre par les députés de l’Assemblée nationale, le projet de loi avait ensuite été ratifié par le Sénat avant d’être définitivement validé par le Conseil constitutionnel le 15 novembre, celui-ci censurant toutefois une vingtaine d’articles relevant essentiellement du domaine de la gestion immobilière.
Au cours de son intervention toulousaine, Odile Maurin a fustigé le fait que la loi Elan limite à 10 % le taux de logements neufs à construire en les rendant accessibles aux handicapés.
« Vous avez été, en votant la loi Elan, le fossoyeur de nos droits », a déclaré la présidente de Handi-social.
Dénonçant « une belle arnaque », Mme Maurin a également remis à Adrien Taquet une pelle d’or symbolique « pour l’ensemble de [son] œuvre ».
La présidente de l’association a ensuite invité « [ses] petits camarades » à faire « un cadeau supplémentaire » au parlementaire. Des complices ont alors copieusement aspergé le député de ketchup et de farine, un comportement qui a stupéfié l’assemblée et qui a précipité la fin des débats.
« Ce que je trouve malhonnête c’est que j’avais pris la peine de discuter avec elle pendant une heure en amont de cette conférence. Donc il n’y avait pas de refus de dialogue et je trouve qu’elle a joué un double-jeu », a regretté M. Taquet dans les colonnes du Parisien.
« Il y avait des personnes en situation de handicap qui n’étaient pas au courant de ce qui allait se passer et qui souhaitaient discuter avec moi, je regrette donc qu’elles aient pu être choquées et frustrées que le débat s’achève», a-t-il ajouté, déplorant que l’incident l’ait obligé à mettre fin à la conférence de façon prématurée.
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