Un père de famille de 40 ans, qui incitait sur Snapchat des adolescentes à avoir des relations sexuelles devant l’écran, a été condamné jeudi à 17 ans de réclusion par la cour criminelle de Haute-Garonne.
Au total, seize adolescentes de 12 à 14 ans, originaires de diverses régions de France, ont été manipulées par ce multirécidiviste de 40 ans, déjà condamné à six reprises, la première en 2011, la plus lourde en 2017, à sept ans de prison pour violence avec arme sur mineure.
« Un dangereux prédateur sexuel »
Auprès de ses victimes sur Snapchat, il se faisait passer pour un jeune homme, à l’aide d’un faux profil. Depuis son logement de Cugnaux, près de Toulouse, où il vivait avec sa compagne et son fils, il était tellement persuasif, qu’il obtenait des adolescentes qu’elles se livrent à des caresses ou des actes sexuels impliquant par moment leur petit frère, des garçons de 5 à 11 ans selon les cas.
L’avocat général Pierre Aurignac avait requis une peine de 20 ans de réclusion, décrivant l’accusé comme « un dangereux prédateur sexuel ».
« Son plaisir est surtout sadique (…), son Graal c’est quand il amène ses victimes au plus profond de la perversion, il les manipule tellement qu’il n’a pas besoin d’être présent », a dit l’avocat général dans ses réquisitions mercredi.
« Il est atteint d’un mal incurable, c’est un homme profondément pervers. Il n’a jamais tiré le moindre enseignement de ses condamnations judiciaires. Il a un bracelet électronique et continue d’agresser des enfants », avait estimé mercredi Me Clémence Doumenc, avocate de deux victimes originaires de Toulouse et Lyon.
Des regrets exprimés
À la barre, l’accusé a reconnu les faits, exprimé des regrets et admis une tendance pédophile.
Les faits pour lesquels il a été condamné jeudi ont été commis entre septembre 2020 et juin 2021, quelques mois seulement après sa sortie de prison, alors qu’il était sous le coup d’une interdiction d’entrer en contact avec des mineurs.
Pour l’avocat de la défense Me Brice Zanin, « c’est un jugement équilibré qui rend justice tout en soulageant la douleur de la partie civile. Il n’y aura pas d’appel ».
« Au nom des victimes, c’est une décision qui prend en compte la gravité des faits et limite la crainte d’un appel afin qu’elles ne revivent pas à nouveau un procès douloureux », a réagi Me Maud Zerah, l’une des avocates de la partie civile.
Outre la peine de 17 ans de réclusion pour viols, agressions sexuelles par instigation, avec une période de sûreté de 11 ans, la cour a imposé à l’accusé une obligation de soins et 20 ans de suivi socio-judiciaire.
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